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Répression

Incendie d’un péage. Des Gilets Jaunes condamnés à an de prison ferme

Lors de l’acte V des Gilets Jaunes, un péage à Narbonne sud a été endommagé par un incendie. Quatre suspects ont été condamnés à payer une somme de 288.000 euros à Vinci Autoroutes, dont le chiffre d’affaires s'élevait à 43,5 milliards d'euros l’an dernier.

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Crédit photo : Archives L’indépendant

Quatre Gilets Jaunes ont été placés en détention provisoire depuis leur interpellation en février pour l’incendie d’une barrière du péage Sud de Narbonne le 15 décembre, lors de l’acte V. Jugés pour « détérioration ou dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux » et complicité, ils sont alors interdits de se manifester et de porter d’armes pendant 3 ans et condamnés à payer solidairement une somme de 288.000 euros à Vinci Autoroutes.

Alors que le tarif des péages a augmenté à nouveau en février et que les entreprises routières se font des profits colossaux, avec une augmentation de bénéfices de plus de 20 % en 10 ans, ce sont 4 Gilets Jaunes qui sont interpellés, placés en détention provisoire et condamnés à verser une somme exorbitante. Outre la justice en deux vitesses, cette condamnation, replacée dans son contexte, est symbolique : depuis le début les péages ont été un lieu de lutte, bloqués et incendiés pour protester contre l’injustice fiscale, la vie chère et les inégalités. En faisant de ces Gilets Jaunes condamnés des exemples, la justice entend montrer un visage de fermeté à l’encontre les Gilets Jaunes. Des peines lourdes qui s’inscrivent en plein dans la poursuite d’un tournant autoritaire du pouvoir, déployant tout un attirail anti-démocratique et de répression judiciaire et policière pour museler les manifestants. Pendant ce temps, les mutilations multiples infligées par la police vont bon train sans qu’aucun policier ne soit inquiété.

La privatisation des autoroutes commence dans les années 2000, quand Jospin décide de céder une partie au privé, et aujourd’hui la majorité des autoroutes sont gérés par les sociétés routières qui, comme n’importe quelle entreprise, se sont débarrassés de plus de 6000 travailleurs en favorisant l’automatisation pour augmenter les profits. Et la casse du service public s’ensuit avec la privatisation de la SNCF et d’autres plans d’attaque. Le désengagement de l’État à travers la privatisation et la condamnation démontre le fonctionnement de l’État bourgeois, prêt à tout pour faire tourner les engrenages du système pourrissant.


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