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Mouvement étudiant

Sciences Po occupés : rejoignons leur combat contre le génocide à Gaza

Les étudiant-es de Sciences Po qui occupent leurs campus à Paris et désormais à Poitiers ou encore au Havre montrent la voie. Face à la répression des présidences d’université et des classes dominantes, ils et elles incarnent un pôle de résistance qui pourrait être un nouveau souffle pour le mouvement de solidarité.

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Sciences Po occupés : rejoignons leur combat contre le génocide à Gaza

Crédits photo : Le Média

« Free, free, free Palestine » : la mobilisation s’étend dans les Sciences Po

Mercredi soir, Sciences Po Paris a été occupée une première fois : les drapeaux palestiniens, les pancartes et les banderoles de solidarité avec Gaza ont rempli la cour de l’école. Une mobilisation directement inspirée de l’énorme dynamique en cours aux Etats-Unis où des dizaines de milliers d’étudiant-es sont mobilisé-es, occupent leurs campus et font face à une énorme répression.

Mais dans la nuit de mercredi à jeudi, des dizaines de camions de CRS ont été déployés dans le quartier de Sciences PO et les étudiant-es ont été sortis physiquement par la police. En passant la porte de l’école, ils et elles continuaient de chanter : « Israël assassin, Macron complice ». Une détermination sans faille qui s’est vu dès le lendemain matin où un rassemblement a été appelé avec des centaines de personnes qui ont répondu présentes.

Une nouvelle occupation a été lancée et celle-ci a passé la nuit et dès 10 heures ce vendredi de nombreuses personnes ont à nouveau afflué, le rassemblement a grossi d’heure en heure, en fin d’après-midi la rue était noire de monde, avec une détermination incroyable. Tandis que la police a entamé des sommations, les chants en réponse ont repris de plus belle : « Même si Macron ne veut pas nous on est là ». L’après-midi a été ponctuée de prises de parole d’étudiant-es et de militant-es, avec la venue de plusieurs députés France Insoumise ou encore d’Anasse Kazib porte-parole de Révolution Permanente.

«  Au Havre ils votent une occup !  », «  Sciences Po Reims est occupé  », «  A Poitiers on bloque ! Ils ont réprimé à Paris, alors on a répondu  » : les messages des autres sites de Sciences Po, qui se mobilisent en échos et en solidarité, ont commencé à affluer ce vendredi. Dans Paris ce jeudi la place du Panthéon était rempli d’étudiant-es de la Sorbonne dénonçant la venue de Macron dans leurs universités et la complicité du gouvernement dans le génocide en cours. Autant d’éléments symptomatiques d’une colère dans la jeunesse qui refuse d’être les témoins silencieux d’un génocide.

Face à la répression : étendre la mobilisation

Et c’est précisément cette colère qui effraie aujourd’hui les classes dominantes aux Etats-Unis comme en France. Ces dernières cherchent à étouffer la mobilisation par tous les moyens. Les énormes dispositifs policiers s’accompagnent d’interdictions de manifester et de se réunir. La répression judiciaire et la criminalisation du soutien à la Palestine s’intensifie également avec les convocations pour « apologie du terrorisme » qui sont tombées ces dernières semaines, tandis que les présidences d’université font annuler les réunions qui parlent de la Palestine et convoquent les étudiant-es mobilisé-es et les menacent d’exclusion pour leur engagement.

« On exige l’arrêt des sanctions disciplinaires envers les étudiants qui militent pour la Palestine » insiste Hicham étudiant à Sciences Po Paris. Et en effet exiger l’arrêt de toutes les procédures, poursuites et sanctions au sein des universités, des entreprises ou plus largement par la police et la justice est un préalable nécessaire pour penser l’élargissement du mouvement. Il faut revendiquer haut et fort que soutenir la Palestine n’est pas un crime !

« On exige l’arrêt de tous les partenariats avec les universités israéliennes et Sciences Po » défend un étudiant de Poitiers. « On est là pour dénoncer le génocide en cours et pour soutenir le peuple palestinien » a rappelé une étudiante cet après-midi à Paris, tandis qu’un militant de Tsedek affirme : «  Les Juifs sont dans la mobilisation et soutiennent la Palestine. » La complicité du gouvernement français est également très largement dénoncée et doit s’accompagner d’une revendication de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël.

Vers 21h30 ce vendredi, après une occupation de plus de 24 heures et des pressions considérables de la part de la police les menaçant d’arrestation, les étudiants de Sciences Po ont décidé de sortir de l’établissement après que l’administration se soit engagée auprès d’eux et par mail à la communauté sciences piste à mettre fin à une partie des mesures disciplinaires contre les étudiants mobilisés en mars dernier, à investiguer sur les partenariat avec Israël et à organiser un débat au sein de l’école sur le sujet du génocide.

Alors que l’armée israélienne se prépare à envahir Rafah et bombarde de façon incessante le peuple palestinien, les mobilisations de la jeunesse pourraient impulser un nouveau souffle à la solidarité : « Il y a un mouvement international qui est en train de se construire et le but c’est de s’inscrire dans cette dynamique » souligne Lucas étudiant à Sciences Po. Une voie à suivre et à généraliser à toutes les universités.


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Philomène Rozan

Etudiante à l’Université Paris Cité , élue pour Le Poing Levé au Conseil d’Administration

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