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Soutien aux camarades réprimés !

Solidarité ! A Toulouse, 5 militants de la CNT et de la CGT Educ action placés en garde à vue

Ce lundi 21 septembre, à Toulouse,7 militants syndicaux de la CNT et de la CGT Educ'action, ont été convoqués, dont 5 placés en garde à vue. Parmi eux, 4 ont été relâchés tandis que le dernier a passé la nuit en garde à vue et passera devant un juge ce mardi matin. Derrière le motif d'une supposée altercation en février dernier lors d'une diffusion de tracts du RN se cache une réelle intimidation politique envers des syndicalistes combatifs, identifiés comme tels à échelle locale.

Correspondant-e Toulouse

22 septembre 2020

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Rassemblement ce 21 septembre devant le commissariat de Toulouse / Crédits : Révolution Permanente Toulouse

Ce lundi 21 septembre 7 militants syndicaux, la majorité enseignants, ont été convoqués au commissariat en milieu de matinée. Cinq d’entre eux ont été placés en garde à vue. Des convocations légitimées pour des faits d’altercations supposés avoir été commis le 9 février dernier lors d’une diffusion de tracts du Rassemblement National sur un marché toulousain dans le cadre des élections municipales. Ces derniers ayant été accusés d’avoir perturbé le tractage de militants du RN.

Alors que les faits remontent à 7 mois et qu’aucun contrôle d’identité n’avait été fait ce jour ci, ces derniers ont reçu une convocation 4 jours avant la garde à vue, probablement suite à une plainte du Rassemblement National. Dans la droite lignée de l’offensive répressive du gouvernement, l’institution judiciaire et policière ont évidemment répondu à l’appel et utilisé ce motif pour faire pression, intimider et réprimer ces 7 militants syndicaux et combatifs, identifiés tels quels à échelle locale.

Afin de dénoncer ces convocations, qui sont politiques, deux rassemblements ont été organisés ce lundi. Le premier à midi, le deuxième à 18 heures. Des rassemblements appelés par diverses organisation syndicales, entre autres CGT Educ’Action, CNT 31, US Solidaires 31, Sud Education 31... et politiques et associatives (NPA 31, PG 31, DAL, Ensemble 31, Secours rouge...). Plus d’une centaine de soutiens ont répondu présents à l’appel, des proches, des collègues enseignants, AED, mais aussi des étudiants, travailleurs de l’aéronautique... Ceci afin d’exiger la libération immédiate des 5 salariés en garde à vue ainsi que l’abandon de toutes poursuites.

Tout en dénonçant le caractère abusif et politique de ces gardes à vues. A l’instar de Basile, enseignant au collège Maurice Bécanne et syndiqué à la CGT éduc’action (faisant référence au fait qu’il n’y avait eu au moment des faits aucun contrôle et vérification d’identité) : « On se demande comment les policiers ont eu les identités de ces personnes là et comment ils peuvent savoir que ces personnes là étaient à l’action, ce qui constitue pour nous clairement une procédure abusive dans le sens où ça vise particulièrement des personnes qui étaient présentes dans les derniers mouvements qu’on a connu en France, le mouvement contre les réformes Blanquer, contre les retraites, et y a pas si longtemps contre les violences policières. C’est clairement des militants syndicaux qui étaient identifiés et qu’on est allé cherché. C’est tout simplement des tentatives d’intimidation ».

Si quatre d’entre eux ont été libérés en début de soirée, avec un rappel à la loi, l’un d’entre eux, enseignant et syndiqué à la CGT Educ’action est toujours en garde à vue et va passer devant un juge. Une décision dégueulasse et scandaleuse, qui montre une fois de plus la volonté d’intimidation faites à l’égard de ces enseignants qui ont osé relevé la tête ces dernières années et lutté de plein fouet contre les attaques du gouvernement.

Une répression que sont également en train de subir les enseignants de Melles. Des tentatives d’intimidations politiques qui interviennent par ailleurs dans la cacophonie et l’impréparation de la rentrée scolaire, dénoncées toutes deux vivement par les enseignants et personnels de l’éducation. Ainsi, si cette colère ne s’est aujourd’hui pas exprimée collectivement et dans des mouvements de luttes significatifs, il semblerait que le gouvernement prend ses précautions et se prépare au combat en tentant d’intimider et de museler les salariés combatifs. Que ce soit dans l’enseignement mais aussi ailleurs.

Face à cette répression contre les militants syndicaux, et contre toutes personnes qui osent s’opposer à la politique du gouvernement et aux inégalités produites par ce système, ainsi qu’à l’offensive toujours plus sécuritaire et réactionnaire du gouvernement, il est primordial que l’ensemble des organisations syndicales, politiques, prennent position et luttent contre celle-ci, tout en apportant leurs soutiens, moral, juridique et matériel aux camarades réprimés. A commencer par apporter toute sa solidarité et exiger la libération et l’abandon de toutes poursuites du camarade enseignant qui comparaîtra devant le juge ce matin.


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