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6700 tweets d'insultes

Rayan Nezzar : une démission qui expose les fragilités de LREM

Au vu des 6700 tweets d'insultes écris par Rayan Nezzar, porte-parole éphémère de La République en marche, Christophe Castaner, délégué général de LREM, a demandé au professeur d'économie, artisan du programme de Macron de démissionner. Un scandale mineur qui prend les proportions d'une affaire d’État et qui expose les fragilités du mouvement des marcheurs.

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Christophe Castaner invoque « l’exigence d’exemplarité » des responsables politiques pour justifier la démission rapide de Rayan Nezzar de son poste de porte-parole de LREM auquel il venait juste d’être nommé. Ce passage éclair du 4 au 8 janvier aux côtés de Gabriel Attal pour représenter le gouvernement témoigne d’une certaines crispation chez LREM bien suspecte quand on sait que le mouvement du président n’est pas sans avoir dans ses rangs plusieurs membres qui ne sont pas avares en insultes.

Rayan Nezzar aura donc démissionné en raison des 6700 tweets d’injures et d’insultes, allant de « pouffiasse », « va niquer ta mère », « pute » ou encore « fiotte » adressés à diverses personnalités politiques comme Valérie Pécresse, Marine Le Pen, Alain Juppé, Jean-François Copé ou Bruno Le Maire qu’il a publié entre 2011 et 2013. Si le jeune professeur d’économie reconnait avoir tenu des « propos irréfléchis » lorsqu’il était étudiant, on peut s’étonner de cette démission rapide.

Alors que LREM est en position de force sur l’échiquier politique et veut faire avancer à toute vitesse ses réformes en accélérant l’adoption des lois par la réduction du temps de débat en séance plénière-, le gouvernement se sent obligé d’éteindre l’incendie lancé par Buzzfeed et ses révélation sur les prolifiques publications de Rayan Nezzar. Un camouflet pour le gouvernement que Castaner a tenté de désamorcer pour ne pas froisser la classe politique.

Cette attention portée à l’image de LREM auprès des politiques aussi bien issus des Républicains qu’ayant rejoint le mouvement En Marche, montre que la légitimité du nouveau parti est encore à consolider malgré son imposante majorité à l’Assemblée et la reconfiguration politique que l’élection de Macron a enclenché. La République en marche cherche toujours à se faire bien voir de la classe politicienne qu’elle a profondément bousculé et qu’elle ne veut pas froisser davantage. La démission de Nezzar montre en tout cas qu’en matière d’insultes, il ne vaut mieux pas s’en prendre aux premiers de cordée alors que quand il s’agit d’humilier « ceux qui ne sont rien », à l’image de cette député LREM qui se plein de ne pas pouvoir s’offrir un Porsche Cayenne- ou de celle qui n’a pas assez de ses 5000 euros par mois-, la parole est libre...

Crédits photo:Christopher QUAREZ


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