La scène est tellement incongrue que de nombreux internautes ont d’abord cru à un fake. Ce lundi soir, quelques minutes après son allocution télévisée, Macron a été filmé en train de chanter dans les rues de Paris un chant pyrénéen, « Le Refuge », entouré de plusieurs jeunes hommes.

🔴Peu après son allocution, Emmanuel Macron entonne des chants pyrénéens dans les rues de Paris#EmmanuelMacron pic.twitter.com/vF9s11yQEG

— Le Figaro Live (@Figaro_Live) April 18, 2023

Contacté par Libération, l’entourage du chef d’Etat, confirme l’authenticité de cette scène et explique : « Après son allocution le Président de la République s’est accordé un moment avec son épouse. Alors qu’ils marchaient en fin de soirée dans Paris, ils ont été interpellés par un groupe de jeunes en train de chanter qui ont demandé au Président s’il pouvait les rejoindre. Il les a alors rejoints pour une chanson pyrénéenne qu’il affectionne et connaît »

La vidéo est d’abord diffusée, vers minuit, sur le compte Facebook d’une association nommée « projet Canto » avant d’être relayée dès ce mardi matin sur Twitter par Nicolas Boutin, un journaliste contributeur du torchon d’extrême-droite Valeurs Actuelles. Ce dernier, dans les colonnes de Libération, explique s’être entretenu avec l’auteur des images et raconte que la scène a eu lieu : « quelques minutes après l’allocution présidentielle […] au milieu d’un groupe de soutien de l’application Canto ».

Problème, Canto n’est pas une application comme les autres, mais une association d’extrême-droite … subventionnée par l’Etat. Dans une enquête publiée le 19 octobre 2022, Pierre Plotu et Maxime Macé pour Libération en dressaient un portrait assez éclairant. « L’application, qui propose les paroles de « chants populaires et professionnels », a reçu 40 000 euros du ministère de la Culture. On y trouve de tout, même des chants militaires du IIIe Reich. ».

En résumé, pendant que l’exécutif veut nous forcer à travailler jusqu’à 64 ans à coups de 49-3 et de matraque et qu’il menace à tour de bras de dissolutions les organisations du mouvement social, Macron s’amuse à pousser la chansonnette avec des jeunes d’une organisation d’extrême-droite financée par l’Etat. Il serait grand temps de leur faire passer l’envie de chanter.