Pour cet acte 21 des Gilets Jaunes, les forces de l’ordre ont cherché dès le rassemblement en début d’après midi à dissuader les manifestants, de nombreux points de contrôles ont été mis en place, fouillant les groupes arrivant vers la place de la Bourse. Après un acte 20 ultra répressif, c’est une nouvelle tentative de faire taire la mobilisation, comme le dit très justement Philippe Poutou, présent à cette manifestation :
Acte 21 à Bordeaux suite. À 2000-3000 environ, on a finalement réussi à manifester dans les rues de Bordeaux centre. On était moins nombreux certes mais tenaces. On a ainsi pu faire respecter notre droit à défiler et on a pu faire entendre notre ras le bol. Et c’est pas fini !
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) April 6, 2019
Les photographes et journalistes, qui se sont vue confisqué leur matériel de protection, casques, lunettes, … Une entrave à la liberté d’informer. Ce qui n’a pas empêché la plus part d’entre eux de tout de même couvrir la manifestation.
Mais la cible principale ont été les Streets Medics, en effet dès leurs arrivés, les différents groupes ont étés réprimés, à différentes échelles. La quasi totalité s’est fait confisqué leur matériel. Mais certains ont également été interpellés et placés en garde à vue. Deux d’entre eux seraient également hospitalisés.
Nous relayons le témoignage vidéo de deux d’entre eux :
Dès le début du rassemblement des #GiletsJaunes pour l'#Acte21 à #Bordeaux quasiment tous les streets médics se sont fait confisqués leur matériel de protection.
Ils témoignent : https://t.co/v3wag8mI5P [Source vidéo : Loic arbraz] pic.twitter.com/KCTXB7dXhH— Street Medic France (Média) (@CStreetmedic) April 6, 2019
Résultat, ceux qui ont pu parvenir jusqu’à la place de la Bourse ont pour la plus part retiré leur t-shirt, permettant habituellement de les identifier. Car le message est clair pour cette manifestation ; pas d’aide aux Gilets Jaunes, même en cas de blessure, comme c’est souvent le cas suite à la féroce répression. Leur manque de visibilité sur cette manifestation a été remarqué par de nombreux Gilets Jaunes, en effet, avoir des Streets Medics équipés dans une manifestation est toujours rassurant. Cette fois ci, ils n’étaient ni visibles, ni équipés. Cela peut expliquer en partie des départs prématurés de certains manifestants, qui pouvaient se sentir plus vulnérables que d’habitude face à une répression grandissante.
Les Streets Medics, ont en tout cas suivie la manifestation malgré tout, suivant, comme à chaque manifestation, attentif aux blessures, malaises et autres dégâts causés par la répression. Cette répression à en tout cas indigné les Gilets Jaunes, les Streets Medics sont un symbole depuis le début de la mobilisation !