Ticket T+ à l’unité passant de 2€10 à 2€15, Pass navigo à 86€40 par mois : une nouvelle augmentation du prix des transports franciliens a été annoncée ce lundi par IDF-Mobilités, qui proposera cette grille au vote du conseil régional le 7 décembre prochain. Une annonce dans la continuité de l’augmentation de 11,8% en 2023 et des augmentations successives de prix de ces dernières années, correspondant à plus de 23% d’augmentation depuis 2015 alors que l’inflation globale est aux alentours de 16% sur cette période.

Comme cette mesure d’augmentation générale, à un moment où les critiques contre la dégradation des transports publics en Ile-de-France se multiplient, ne suffisait pas, elle s’est accompagnée de l’annonce par Valérie Pécresse d’une augmentation drastique des tarifs, hors Navigo, entre le 20 juillet et le 8 septembre 2023 à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024. Les tickets de métro doubleront à 4€ (contre 2€10 aujourd’hui), le ticket de RER passera à 6€ et les passes journées et semaine coûteront respectivement 16 et 70€. Une augmentation justifiée par la présidente de la région Ile-de-France sur X par la nécessité de payer l’augmentation de l’offre des transports prévus pour cet été.

Des annonces scandaleuses, qui visent d’abord à profiter de la présence des touristes pour tenter de renflouer IDF-Mobilités dénonce Anasse Kazib, quitte à faire payer au passage l’ensemble des usagers. Dans une vidéo, le cheminot souligne par ailleurs : « C’est justifié par l’augmentation du trafic, mais la réalité c’est que, sur les RER notamment, ces possibilités sont limitées du fait de contraintes techniques, en lien avec les rames disponibles mais aussi les tunnels. L’augmentation sera nécessairement limitée, très loin de justifier une telle augmentation. »

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Des mesures qui ne cherchent donc qu’à combler les déficits creusés par IDF-Mobilités sur le dos des millions de touristes mais aussi des travailleurs franciliens. En plus de l’impact social et économique, les conséquences de l’augmentation des tarifs pourraient entraîner un recours aux transports individuels, nettement plus polluants, département fortement touché par la pollution de l’air.

Face à ces annonces, le combat pour des transports publics gratuits, sous contrôle des travailleurs et des usagers, s’avère plus que jamais fondamental.