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Répression

Arrêté préfectoral : Lallement tente d’empêcher la rentrée des Gilets Jaunes ce samedi

A travers un arrêté préfectoral, Lallement a annoncé hier la mise en place des « mesures interdisant tout rassemblement se revendiquant des Gilets Jaunes » dans l’ensemble des lieux clés des précédentes manifestations. Une volonté claire d’empêcher la mobilisation des Gilets jaunes prévue ce samedi.

Philomène Rozan

10 septembre 2020

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Ce samedi 12 septembre, Jérôme Rodrigues et différents collectifs de Gilets jaunes appellent à reprendre la rue en cette rentrée. L’appel est marqué par une volonté de « retour à la base », tant sur les revendications que sur les lieux historiques de manifestations. Or, à Paris, le préfet Lallement vient de mettre en place un arrêté contenant des « mesures interdisant tout rassemblement se revendiquant des Gilets Jaunes » dans plusieurs endroits clefs, autour des Champs-Élysées, de l’Assemblée Nationale, de l’Hôtel Matignon, de Notre-Dame de Paris, du Trocadéro et du Champ de Mars et du forum des Halles.

Si l’interdiction ne touche pas toute la ville, il y a pour autant une volonté évidente d’empêcher que le souffle des premières manifestations qui avaient tant effrayé le gouvernement revienne faire trembler le cœur de Paris. De fait, ce sont les lieux qui ont été le théâtre de la plus grande part des manifestations des Gilets jaunes qui se trouvent désormais interdits !

A cela s’ajoutent les mesures déjà mises en place pour réprimer les précédentes manifestations. En effet, outre les « artifices de divertissement et articles pyrotechniques » et les « mélanges dangereux », sont interdits les « équipements de protection destinés à mettre en échec tout ou partie des moyens utilisés par les représentants de la force publique pour le maintien de l’ordre publique ». L’indication reste floue, mais dans le passé le port du masque était passible d’amendes et de garde à vue. Qu’en sera-t-il aujourd’hui, à l’heure où son port est obligatoire en extérieur ?

Nous dénonçons fortement cette tentative de réprimer la manifestation et d’étouffer dans l’œuf la contestation. Depuis les premiers actes des Gilets jaunes, la colère n’a cessé de croître. De la taxe sur le carburant à la réforme des retraites en passant par la gestion catastrophique de la crise sanitaire par le gouvernement et son soutien inconditionnel aux patrons dans ce début de crise économique, on a toutes les raisons de se révolter ! Samedi, il s’agira ainsi de réaffirmer notre droit à manifester et notre refus de payer la crise.


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Philomène Rozan

Etudiante à l’Université Paris Cité , élue pour Le Poing Levé au Conseil d’Administration

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