Fraîchement élu à la présidence de la région, Bruno Retailleau (LR) tient visiblement à ce que l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, soit construit au plus vite. Tout d’abord, le nouveau président des Pays de la Loire va rencontrer Manuel Valls afin d’accélérer le processus d’évacuation. Mais il semblerait que même avant cette rencontre, tout est déjà plus ou moins prévu. Presse Océan rapporte que « différentes sources proches du dossier affirment qu’une dizaine d’hôtels de l’agglomération nantaise et du pays de Retz ont été réservés par la gendarmerie pour janvier ».
Maintenant que la COP 21, autre grand projet inutile, est terminée et les forces de police libérées de leur tâche de taper du manifestant à République, elles sont désormais disposées à faire évacuer la ZAD (Zone à Défendre). Le terrain de construction de l’aéroport est occupé par des militants mais aussi des agriculteurs qui jugent ce grand projet inutile et imposé, et risquent de voir venir l’un des plus gros afflux de force de répression afin d’évacuer définitivement les lieux, comme cela avait été le cas à Sivens, autre ZAD où la police avait tué Rémi Fraisse, un militant écologiste, le 26 octobre 2014.
En plein état d’urgence, il n’est pas étonnant que les politiques en place profitent de cette occasion pour réprimer tout mouvement de contestation, et cette ZAD est une sorte d’emblème de la résistance contre les différents gouvernements qui ont voulu imposer ce projet, maintes fois reporté depuis plus de 40 ans. Sous son état d’exception, le gouvernement PS Lepénisé envisage, à grand renfort de CRS, de mettre un coup d’arrêt à cette contestation, et ce au profit du grand patronat.