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Blanquer face aux profs de ZEP

Coup de com’ raté : le ministre chahuté par les enseignants

Le ministre de l’éducation était présent mercredi soir à une réunion publique dans le cadre de son tour de France « Ensemble pour l’école de la république ». Cette soirée censée appuyer ses contre-réformes, ouverte aux parents d’élèves et aux enseignants s’est retournée contre le ministre et son entourage.

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Crédits photo : Wikimedia Commons

Lors d’une réunion publique qui s’est tenue dans le XVIIème arrondissement de Paris, le ministre de l’éducation national, Jean-Michel Blanquer a été interpellé par des enseignants de ZEP. Après un discours creux sur l’égalité des chances et quelques prises de paroles de membres de l’assistance, une première interruption a lieu : « il me semblait que cette réunion était pour avoir un débat contradictoire et non pas pour faire parler uniquement les personnes qui faisaient partie d’En Marche ou qui étaient proches »

C’est ensuite un grand nombre d’enseignants et de personnels des établissements scolaires de ZEP du nord de Paris qui ont décrit les conditions dans lesquels ils travaillent et l’absence criante de moyens. Une enseignante raconte ainsi comment le manque de médecins scolaire (seulement 1 pour 12 000 élèves) pénalisent les enfants, l’une de ses élèves n’ayant pu apprendre à lire avant le CE2 à cause d’une myopie non diagnostiquée.

Face au feu nourri de critique, le ministre a tenté de rappeler les enseignants au « calme » : « Nous avons besoin de nous écouter, nous avons besoin de montrer l’exemple aux enfants, du fait qu’on est capable de se parler calmement, sereinement...  » Cette leçon de morale du ministre (qui est arrivé de son côté avec 1h30 de retard), on ne peut plus paternaliste, est à l’image de la com’ macronienne.

Il a finalement admis que le manque de moyens dénoncé par les enseignants présents était bien réel. Selon lui, le dédoublement des classes de CP et CE en ZEP devrait résorber une partie des problèmes. Cela ne répond cependant pas au manque d’espace dans les établissements et au manque de professeurs alors que les élèves de Seine-Saint-Denis perdent en moyenne un an de scolarité entre le CP et la 3ième à cause des absences non-remplacés, comme une enseignante le rappelait.

Au moment où l’on voit que ce sont les lycées de banlieues qui sont les plus touchés par la sélection via Pacoursup, cette réunion a fait la démonstration du manque criant de moyens pour l’éducation et notamment dans les ZEP qui se poursuit de la maternelle jusqu’aux lycées : une sélection sociale que le gouvernement a bien du mal à masquer.


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