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Violences policières

Bordeaux. 15 organisations déposent plainte après la répression brutale du 1er mai

Ce mardi, en amont de la manifestation bordelaise, une quinzaine d’organisations syndicales et politiques dont Révolution Permanente ont déposé une plainte collective pour dénoncer la répression de la manifestation du 1er mai. Le front d'organisations revendique par ailleurs la relaxe de toutes les personnes poursuivies.

Yann Causs

6 juin 2023

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Bordeaux. 15 organisations déposent plainte après la répression brutale du 1er mai

Ce 6 juin 2023, 15 organisations syndicales et politiques ont déposé au tribunal judiciaire de Bordeaux une plainte collective pour « entrave à la liberté de manifester lors du défilé du 1er mai ». Parmi les organisations plaignantes, Révolution Permanente, Solidaire 33, SUD PTT gironde, la CGT éducation, la CGT blanchisserie, la CNT, le NPA Bordeaux, Bordeaux en lutte et Ensemble, ainsi que l’UJFP. Celles-ci sont également soutenues par Le Poing Levé, La France Insoumise, le CLAP 33, l’AG Féministe, le Collectif jaunes 33, collectif de Bassens et le DAL.

L’ensemble de ces organisations dénoncent dans leur communiqué « une répression inédite » contre ceux et celles qui se sont mobilisés le 1er mai, avec « plus de 23 personnes, dont 4 mineurs, qui ont été interpellées ». « L’ensemble des personnes interpellées lors de la manifestation du 1er mai ont été relâchées après 48h de garde à vue sans aucune poursuite et charge, à partir de là, on a considéré que ça décrédibilisait la charge policière et démontré l’illégalité de cette situation », explique Maître Lassort à l’initiative de la plainte collective, accompagné d’autres avocats dont Me Bruno Boyer et Me Elsa Marcel.

Pour lui, il « important de constater que de nombreuses organisations se joignent à la plainte, c’est une chose unique ». Surtout, « ça donne l’inverse de ce que voulaient les policiers au moment où ils ont réprimé en voulant éclaté en plusieurs morceaux la manifestation, un mois plus tard cet éclatement n’existe plus car il y a une vraie unité des organisations. »

Plus que le 1er mai, c’est l’ensemble de la répression qui s’abat à Bordeaux et partout en France qui est dans le viseur de la plainte. En effet, le communiqué inter-organisations dénonce « la répression brutale et grandissante à Bordeaux, contre la jeunesse mais aussi contre le monde du travail », en écho aux trois jeunes interpelés le 11 mai à leur domicile, aux 5 syndicalistes de la CGT énergie arrêtés devant leur famille, mais également aux grévistes victorieuses de Vertbaudet qui ont subi une forte répression. Plus largement, pour eux « la vague d’intimidation à Bordeaux est le symptôme d’une offensive répressive à l’échelle nationale par laquelle le gouvernement cherche à intimider tout celles et ceux qui relèvent la tête ».

Pour cause, selon Petra Bernus, militante de RP et du Poing Levé, « c’est l’occasion de dénoncer, non pas seulement ce qui s’est passé le 1er mai, mais la répression qui s’abat contre un mouvement qui remet profondément en cause le régime, la Vème République et tous ses mécanismes autoritaires qui ont été mis à nu ».

Face à tout cela, le front d’organisations affirme dans son communiqué que « face à toutes les offensives autoritaires, nous devons exprimer la solidarité la plus large et exiger la relaxe de toutes les personnes poursuivies dans le cadre du mouvement social ». Une position combative, qui, pour Marie-Laure Charchar, secrétaire générale de la CGT Blanchisserie, également signataire de la plainte collective, « doit être celle de l’ensemble des organisations du mouvement, en particulier de l’inter-syndicale qui a la responsabilité de ne laisser personne isolé face à un système judiciaire vengeur. Cette plainte collective reste ouverte à la signature, nous invitons toutes les organisations ou personnes victimes à rejoindre l’initiative. »

Communiqué du front inter-organisations :


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