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Convergence des luttes chez une filiale de la SNCF

Blocage réussi de l’entrepôt Geodis de Gennevilliers par 300 manifestants ce mardi soir

Une action remarquable a eu lieu ce mardi soir à l’entrepôt Geodis-Calberson de Gennevilliers (92) : plus de 300 manifestants dont des étudiants, cheminots, hospitaliers et postiers en lutte ont bloqué par surprise les 3 entrées de cette plateforme logistique, filiale de la SNCF.

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A l’initiative des ouvriers de GEODIS en lutte, de la Plateforme d’Enquêtes Militantes, et de l’UL CGT Gennevilliers Villeneuve-la-Garenne, le blocage avait lieu en soutien aux travailleurs de l’entrepôt contre les conditions de travail déplorables, la répression syndicale, mais aussi pour faire converger les colères contre la casse du service public ferroviaire. En effet, Geodis fait partie de ces filiales privatisées auxquelles la SNCF a recours pour remplacer peu à peu le transport de marchandise ferroviaire (Fret) par le transport routier.

Les travailleurs de Geodis, qui avaient fait grève en février contre les mauvaises conditions de travail et la précarité, puis manifesté début mars contre « le harcèlement antisyndical » qui s’en est suivi, ont accueilli les manifestants avec une vive émotion. Des délégations de cheminots de Châtillon et de Saint-Lazare, des postiers en grève, ainsi que des personnels hospitaliers et des étudiants mobilisés se sont ainsi retrouvés dans un parfum de convergence des luttes qui a rapidement agacé le directeur du site, encore présent sur les lieux.

Face à cette solidarité appuyée par les klaxons des voitures de passage, la police n’a pas osé montrer le bout de son nez. Entre 20 heures et minuit, des dizaines de camions se sont ainsi accumulés sur la route, bloquant des milliers de colis et tapant fortement au portefeuille de l’entreprise, comme s’en réjouissaient les militants de la CGT Geodis sur place : « dans cette plateforme transitent entre 60 et 80.000 colis jour, soit entre 400 et 600 tonnes par jour, 220 semi-remorques venus de toute la France et de l’Europe », précisait Frédéric, délégué CGT sous le coup d’une mise à pied depuis le 22 février. Pendant que l’odeur de merguez se mêlait à celle des pétards de cheminots, il décrivait « les conditions de travail déplorables chez Geodis (...). Les personnes ici touchent 1250€ en travaillant de 17h30 à 1h30, primes comprises. Une personne porte en moyenne 1200 colis et jusqu’à 1800 colis par jour, y compris des produits dangereux, des explosifs. On se bat pour nos conditions de travail, pour les salaires. Il y a 135 intérimaires journaliers sur la plateforme. On demande leur embauche ».

Dans ce contexte de colère des salariés, le harcèlement antisyndical est de mise dans l’entreprise, avec 11 élus CGT sanctionnés pour un débrayage en février, une atteinte insupportable au droit de grève.

Une belle action de convergence des luttes qui devrait en appeler d’autres, pour montrer à Macron et ses sbires que les travailleurs et la jeunesse n’entendent pas laisser passer les attaques en cours.

Caisse de soutien aux Geodis Gennevilliers en lutte


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