La réunion unitaire inter-orga de vendredi s’est tenue autour de plusieurs syndicats et partis politiques, dont, notamment, l’Unef, la FSU, Solidaires, la Ligue des Droits de l’Homme, Alternative Libertaire, Ensemble, Europe Ecologie Les Verts, la Gauche Unitaire, Lutte Ouvrière, le NPA, le PCF, le PG, la Coordination des Sans-papiers 75 ainsi que des représentants des réfugiés du 18ème, à la fois de ceux qui ont été relogés temporairement à la suite de l’occupation de la caserne désaffectée, jeudi 11, que de ceux qui ont été contraints de passer une nouvelle nuit dehors, dans les Jardins d’Eole.
Ce sont ces derniers qui ont souligné que les conditions de relogement des 110 réfugiés, jeudi soir, sont loin d’être satisfaisantes, alors qu’une soixantaine de migrants continuent, dans le 18ème, à dormir dehors. Devant les fausses promesses et la menace de répression qui continue à peser sur eux, l’ensemble des présents est tombé d’accord pour lancer un appel, dont nous publions le premier jet de texte, ci-dessous, auquel devraient se joindre, plus largement, d’autres forces politiques et, surtout, syndicales.
En ce sens, une demande d’une audience immédiate auprès de la Mairie de Paris a été déposée, de même que deux rendez-vous pris : le premier, samedi 13, dans le cadre de la Fête de la Goutte-d’or, et le second, mardi, à 18h30, pour une grande manifestation qui devrait partir du 18ème. L’idée, dans ce cadre, est de coordonner les différents camps de migrants existant à l’heure actuelle sur le territoire, à commencer par celui du 13ème arrondissement de Paris. Cette première étape se doit d’être un succès, et nous nous y joignons pleinement.
Nous reproduisons, ci-dessous, le brouillon de texte qui devrait constituer la base de l’appel aux différentes mobilisations.
12/06/15
APPEL : SOLIDARITE AVEC LES REFUGIES
Les organisations signataires et les représentants des réfugiés de « Pajol » constatent que les rares solutions proposées à ce jour par les pouvoirs publics, dont la Mairie de Paris, ont été obtenues par la seule mobilisation. Ils ne sont pourtant pas à la hauteur des enjeux.Dans plusieurs endroits de Paris, les réfugiés se trouvent dans des situations scandaleusement précaires. Cette situation les empêche en outre de faire valoirleurs droits.
En conséquence, nous exigeons
- Que la Ville de Paris tienne ses engagements faits le jeudi 11 juin soit 110 hébergements mais dans des conditions décentes en terme de couverture, propreté, soins, sanitaire, nourriture ce qui n’est pas le cas. Nous exigeons que les migrants qui, absents de la caserne de pompier, n’ont pas bénéficié de ces propositions et se trouvent aujourd’hui dans le jardin d’Eole disposent de mêmes conditions dès ce week-end. Ils doivent être en outre accompagnés par l’administration dans leur demande d’accès au droit d’asile.
- L’ouverture d’espaces d’accueil, collectifs, comme il est procédé en hiver, pour accueillir ceux d’Austerlitz, de la Gare de Lyon, de La Villette afin de permettre aux associations de travailler avec eux à l’obtention du droit d’asile.
La France est loin de prendre sa part dans l’accueil des réfugiés qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie alors même qu’elle porte sa part de responsabilité, comme l’UE, dans les raisons qui les poussent à partir. Ils ne disparaîtront pas du territoire par la répression et l’indifférence des pouvoirs publics. Il faut une toute autre politique en faveur des réfugiés.
La Mobilisation doit donc s’accentuer.
Dans l’immédiat
