Aux quatre coins du monde, le génocide du peuple palestinien a mis dans la rue des millions de personnes. En France aussi, plus de cent mille personnes ont marché dans une trentaine de villes le samedi 4 novembre, et des dizaines de milliers le samedi suivant. C’est dans ce contexte que des salariés de la SNCF, de la RATP, de Transdev et de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle appellent à lancer, depuis et à destination du secteur des transports, un comité de soutien à la Palestine ce vendredi 17 novembre, à 18H30 au 21ter Rue Voltaire à Paris (75011).
Comme l’explique Laura Varlet, cheminote au Bourget et militante de Révolution Permanente : « Beaucoup de travailleurs des transports sont choqués par ce génocide qui se déroule sous nos yeux grâce aux réseaux-sociaux. Il s’agit de construire la solidarité la plus large possible, au travers de nos moyens d’action pour aller au-delà des paroles ».
Une initiative qui s’inscrit dans la continuité des actions menées par les dockers italiens et espagnols, mais aussi des manifestants américains, des syndicalistes anglais et des travailleurs de la manutention belges qui ont bloqué des livraisons d’armes destinées à Israël. « Ca ne suffit pas de manifester une fois par semaine. Comme dans d’autres pays, il faut qu’on exprime notre solidarité par les méthodes de la lutte des classes et organiser des actions. Il y a beaucoup d’entreprises comme Carrefour, Thales, Dassault qui financent l’Etat d’Israël en France. C’est aussi aux syndicats et aux travailleurs de réfléchir pour enrayer cette machine de guerre » explique Laura Varlet.
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S’organiser à la base pour lutter contre la criminalisation du soutien à la Palestine
Une volonté qui s’inscrit dans la continuité des communiqués publiés par des sections syndicales de la CGT ou de SUD depuis le début du conflit. L’un d’eux avait notamment provoqué l’arrestation du secrétaire général de l’Union Départemental de la CGT Nord 59, Jean-Paul Delescaut, le vendredi 22 octobre, ainsi qu’une autre secrétaire de la section syndicale. Une répression brutale qui constitue l’un des autres enjeux pour le comité.
« Après les amendes, les interdictions de manifestations, les menaces de dissolution ou de procès pour apologie du terrorisme… on doit s’organiser sérieusement face à la répression d’Etat. C’est d’ailleurs grâce au collectif Urgence Palestine et d’autres que les premières manifestations ont pu être organisé à Paris, malgré les interdictions. » continue la cheminote.
« On espère que ça va donner des idées à d’autres secteurs pour lancer des comités de soutien. » conclut-elle. Alors que dans la jeunesse, des centaines d’étudiants se réunissent dans leur université pour construire des comités de soutiens, l’enjeu va être aussi de coordonner ces différents comités étudiants et travailleurs pour frapper ensemble.
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