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Assassinat raciste

Meurtre d’extrême-droite : Aramburu se serait interposé face à une agression raciste avant d’être tué

De nouveaux éléments viennent éclairer l'assassinat d'Aramburu par un militant d'extrême-droite. Le rugbyman de réputation internationale se serait interposé face à une agression raciste avant d'être tué.

Jules Bodin

23 mars 2022

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Nous relations déjà les premiers éléments de l’affaire mardi dernier. Le week-end dernier, dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 mars, Federico Martin Aramburu, rugbyman de renommée internationale, a été tué en pleine rue à Paris par deux hommes, quelques heures après une altercation dans un bar.

Le profil des suspects ? Deux militants d’extrême droite, Loïk Le Priol et Romain Bouvier, anciens du GUD, connus pour leur parcours militant d’extrême-droite et leur participation à des actes de torture contre un autre militant. De nouveaux éléments sont venus préciser le déroulé des évènements, démontrant que le bord politique deux militants est loin d’être un élément secondaire dans cette affaire dramatique.

Le Monde rapporte en effet que l’altercation entre Federico Martin Aramburu et Shaun Hegarty faisait suite à une première altercation dans un bar. Les rugbymans auraient pris la défense d’un jeune homme attaqué par les deux militants sur des bases racistes. Le Monde évoque une : « une histoire de cigarette, le tout sur un fond « nauséabond », selon une source proche de l’enquête : quelqu’un leur aurait lancé "Je suis d’ici moi, je suis français de France". » D’autres propos sont rapportés par Le Point, plus loin dans la soirée : « vous n’êtes pas d’ici », «  on est chez nous  ».

Face à ce meurtre, le traitement deux poids deux mesures de l’affaire n’a pas manqué de choquer. Notamment, le profil de militant d’extrême-droite des deux suspects a fréquemment été invisibilisé. Dans un euphémisme scandaleux, Marianne va jusqu’à décrire les suspects comme « un duo de bagarreurs d’extrême droite ». En outre, le silence du monde politique a été remarqué. Dans une présidentielle réactionnaire, le meurtre prémédité d’une star du rugby n’a pas fait l’objet du moindre commentaire de la part d’aucun membre du gouvernement.

Cette affaire dramatique rappelle le traitement dont bénéficie l’extrême-droite, même lorsqu’elle tue, dans les médias et le monde politique. Un traitement à comparer avec la répression ou l’intimidation des militants d’extrême-gauche ou des organisations anti-racistes ou musulmanes.


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