×

Répression syndicale

Deux dockers du Havre au tribunal : nouvelle grève dans le port

Hier vendredi avait lieu le procès de deux dockers du Havre au Tribunal de Grande Instance de Paris. Ils étaient accusés de violence sur des CRS lors de la manifestation du 14 juin à Paris. Lors de ces derniers mois, bon nombre de travailleurs, de militants, des jeunes, qui se sont battus tout un printemps face à la loi Travail et son monde, ont vu s’abattre la répression, puis la justice de classe. Celle qui condamne les manifestants à de la prison ferme, offre des non-lieux et exceptionnellement du sursis aux forces de polices.

Facebook Twitter

Maryline Dujardin

Mais la situation en est devenue presque ubuesque. Aujourd’hui le procès, la justice a omis que les deux dockers se défendaient ce jour-là, de manifestation, à deux violences : celle de l’état cherchant par le biais de la loi travail à leur arracher leurs droits et celle de son bras armé la police qui se permettait le 14 juin de réprimer comme à son habitude les manifestants. Mais ce jour-là, elle est tombée sur du solide un cortège de dockers qui a su répondre aux coups de matraques et au gazage en règle.

Alors pour ne pas que cette légitime violence devienne la règle elle a été instrumentalisée. Ils auront mis du temps à cherche des coupables puisque c’est seulement en août que des CRS portent plainte sous la pression probable du gouvernement contre des dockers, soit deux mois après les festivités. Vendredi se jouait donc le procès et pour l’occasion les dockers se sont mis en grève sur le port du Havre tandis que quatre cars de 200 dockers sont venus soutenir leurs deux camarades à Paris.

Le jeu des avocats des deux prévenus durant tout le procès a été de démontrer le peu de preuves existantes contre les dockers. Il s’agissait aussi de montrer à quel point il s’agissait une fois encore d’une volonté du gouvernement à faire une répression exemplaire du mouvement de printemps dernier. L’un des deux prévenus est revenu sur La violence de la perquisition qu’il a dû subir. Pourquoi les deux dockers ont ils étaient arrêtés de façon aussi violente alors qu’ils auraient pu être simplement convoqués ?

Dès le début des mobilisations contre la loi Travail, le gouvernement a cherché à renverser l’opinion contre ceux qui cherchaient à défendre leurs droits en les comparants a des terroristes, des "voyous". Aujourd’hui, les procès contre les militants s’enchaînent pour faire taire toute contestation. Il s’agit pour le gouvernement d’arracher à la racine les futures pousses des mobilisations à venir. Le verdict sera rendu le 16 décembre au TGI.


Facebook Twitter
1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

1er mai. Contre la guerre, l'austérité et l'autoritarisme : construisons une riposte !

1er mai. Contre la guerre, l’austérité et l’autoritarisme : construisons une riposte !

Transports : l'accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement

Transports : l’accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement

« Le processus de mobilisation du 93 doit être discuté partout ». Interview de deux enseignants de Blaise Cendrars

« Le processus de mobilisation du 93 doit être discuté partout ». Interview de deux enseignants de Blaise Cendrars

La précarité tue : une étude de l'Inserm pointe la surmortalité liée au chômage

La précarité tue : une étude de l’Inserm pointe la surmortalité liée au chômage

Répression syndicale : 300 personnes aux côtés de Christian Porta face aux patrons voyous d'InVivo

Répression syndicale : 300 personnes aux côtés de Christian Porta face aux patrons voyous d’InVivo