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Corruption en Macronie

Affaire Benalla : Les dessous du contrat avec un oligarque russe

Suite aux enregistrements dévoilés par Médiapart le 31 janvier, le parquet national financier a enfin ouvert jeudi, une enquête pour corruption. En cause : Les contrats signés avec un oligarque russe, Iskander Makhmoudov, impliquant Benalla et Vincent Crase alors même qu'ils « travaillaient » respectivement pour l’Élysée et La république en marche.

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Les multiples répercussions de l’affaire Benalla et celle de la perquisition de Médiapart, commanditée par Matignon, ouvrent encore plus la crise de l’exécutif.
En témoigne la démission de la cheffe de la sécurité du premier ministre le 7 février, mouillé ces affaires.

Les nouveaux éléments (issus du dernier enregistrement d’une conversation entre Benalla et Vincent Crase, révélé par Médiapart) mettent en évidence les mensonges de Benalla. Lui qui disait, devant la justice, n’avoir « jamais contribué à la négociation du contrat » se retrouve face à la preuve concrète de sa présence lors des négociations en juin dernier. Il n’est pas le seul impliqué. Son compagnon de route, Vincent Crase (à l’époque chef de sécurité de LREM) qu’on retrouve à ses cotés le 1er mai, est lui aussi dans la combine.

Un troisième acteur rentre en jeux, et non des moindres : Iskander Makhmudov, véritable magnat industriel en Russie (propriétaire d’un capital de 7 milliard d’après Forbes) proche de Poutine et accusé d’avoir des liens avec des groupes criminels dans de nombreux pays.

En trio, ils ont conclu un contrat de protection assuré par la société Mars (dont Vincent Grase est le seul actionnaire) pour l’oligarque russe, Iskander Makhmudov. Le contrat a été sous-traité à l’entreprise VELOURS (ancien employeur de Benalla). Résultat : la société Mars perçoit 300 000 euros le 28 juin, un peu plus de la moitié est versée à la société de sécurité Velours

Mais ce montage financier qui relie les trois hommes est devenu un fardeau quand l’affaire des violences du 1er mai est sortie au grand jour. L’entreprise Velours demande alors à changer le montage financier pour que le nom de Benalla et Crase n’apparaissent plus. On peut entendre dans l’enregistrement du 26 juillet, Benalla dire à Crase « Faut qu’on change de boite » ; « il faut que tu coupes la branche  », «  Faut que tu disparaisses de la boite  ».

Chose dite, chose faite : Les 2 compères arrivent à leurs fins, le 16 octobre l’entreprise « France Close Protection » voit le jour. Manque de chance, la conversation enregistrée, relayée par Médiapart, donne tous les éléments pour comprendre le montage financier et son « ajustement ».

Pour la petite anecdote, Alexandre Benalla est actuellement salarié de France Close Protection avec une rémunération de 12 474 euros par mois...

Photo : Benalla et Vincent Crase, lors de leurs auditions devant la commission d’enquête du Sénat, le 21 janvier 2019. (AFP)


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