Ce dimanche 21 avril, le Comité Toulousain contre l’A69 appelle à une marche « Contre l’A69 et son monde ». De nombreuses organisations sont signataire de l’appel, dont des syndicats tels que la CGT, la FSU, la Confédération Paysanne ou Solidaire, des partis politiques comme la France Insoumise, les Ecologistes, le NPA, et Révolution Permanente, des organisations écologistes et politiques dont le collectif La Voie Est Libre, le GNSA (Groupe National de Surveillance des Arbres), Les Amis de la Terre, Extinction Rebellion, Greenpeace, le collectif sans bitume, alternative ferroviaire, Attac, Stop gravières, le collectif Non à la jonction Est, Pink Medics, Youth for Climate et l’ATECOPOL.
Une unité large pour s’opposer à un désastre écologique, ressorti des cartons par le gouvernement Macron. Le projet d’autoroute Toulouse Castre, réclamé depuis des décennies par l’entreprise Pierre Fabre afin de desservir ses usines, détruira 366 hectares de terre agricole, ainsi que plusieurs zones humides à la biodiversité riche. Les impacts environnementaux ne s’arrêtent pas là : le projet émettra 254 000 tonnes d’équivalent CO2 en phase des travaux, auxquels il faut ajouter 2200 tonnes par an pour l’exploitation et l’entretien du réseau et 18000 tonnes par an pour la circulation plus rapide des véhicules.
Comme le rappelle le communiqué de presse de la manifestation, l’opposition au projet est très large « 61 % des habitant.e.s du Tarn et de la Haute-Garonne s’opposent au projet. ». De même « 200 scientifiques de la Région, relayés par plus de 2000 collègues nationaux ont expliqué les raisons de leur rejet du projet ; plus de 500 soignants alertent sur les questions de santé ; 33 urbanistes dénoncent les effets déstructurants de cette construction pour le territoire ». Une opposition face à laquelle l’État et la société ATOSCA (pour Autoroute Toulouse Castres) qui regroupe NGE, ASCENDI, Quaero Capital et TIIC, s’acharnent pour faire avancer les travaux au forceps. Ainsi, la ZAD de la Crem’Arbre installée en février pour empêcher l’avancée des travaux a été visée par une répression intense : grenades lacrymogènes, charges et déploiement des nouveaux blindés centaures. Les « écureuils », militants qui se juchent dans les arbres pour empêcher leur abattage ont de même été visés par un harcèlement policier, particulièrement brutal, privés de sommeil et de nourriture, exposés à des lacrymogènes et fumées de feux allumés par la police.
Comme le rappelle Off investigation, « deux des actionnaires du projet ont directement ou indirectement contribué à financer la carrière politique d’Emmanuel Macron et son accession à l’Élysée. L’A69 est ainsi devenu un symbole des grands projets inutiles et polluants, menés main dans la main par l’État et les industriels.
Contre l’A 69 et son monde de pollutions et de répression des militants écolos, il faudra être nombreux ce dimanche 21 avril à 14 h en haut des allées Jean Jaurès.
