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Témoignage

« J’ai vu des gens qui ont fini en sang » : Alix, 16 ans, lycéenne réprimée lors d’une manifestation

« J’ai pris un énorme coup de matraque dans le dos au niveau des côtes pendant la course-poursuite » : Alix, 16 ans a été réprimée lors d’une manifestation le 23 mars à Rennes. Dans le cadre d’une campagne contre la répression, nous publions son témoignage.

Imogen Fraser

19 mai

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 « J'ai vu des gens qui ont fini en sang » : Alix, 16 ans, lycéenne réprimée lors d'une manifestation

Crédits photo : Wallpaper Flare

Ce témoignage a été recueilli dans le cadre de la campagne anti-répression menée par le collectif jeune de Révolution Permanente, le Poing Levé. Pour y participer également et témoigner, vous pouvez remplir ce formulaire.

Le Poing Levé : Bonjour, merci de nous accorder ton témoignage. Peux-tu commencer par te présenter et revenir sur ton investissement dans la mobilisation contre la réforme des retraites ?

Je m’appelle Alix, j’ai 16 ans et je suis lycéenne à Rennes au lycée Jean Macé. Je me suis mobilisée pour la première fois lors du mouvement contre la réforme des retraites, et plus particulièrement dans mon lycée, dans les blocages et différentes actions.

Le Poing Levé : Tu as été réprimée par la police lors de la manifestation du 23 mars à Rennes. Peux-tu nous raconter comment la manifestation s’est déroulée ?

J’étais sur la place Charles de Gaulle, dans un petit cortège séparé du cortège principal qui suivait l’initiative de la Maison du Peuple, à savoir la recherche d’un nouveau lieu d’organisation politique après l’expulsion de l’ancienne Maison du Peuple du Cinéma L’Arvor au début du mois.

C’est lorsque nous étions dans un petit cortège que nous avons subi une charge très violente de la police. C’était un moment très chaotique et rapide, je me suis retrouvée en première ligne et j’ai pris un énorme coup de matraque dans le dos au niveau des côtes pendant la course-poursuite. J’ai vu des gens se prendre des coups aux visages et qui ont fini en sang. J’ai eu le dos ultra rouge pendant deux semaines ainsi qu’un hématome. Le cortège était très calme, je n’ai pas compris pourquoi la police a chargé soudainement si violemment.

Le Poing Levé : Après ces violences, est ce que ton rapport à la mobilisation a évolué ? Et ton rapport avec la police ?

Même si c’était un moment très violent et marquant, je n’ai pas plus peur et j’en ressors avec encore plus de détermination face à la police et au gouvernement, contre cette police qui tapent des lycéens. Cette violence subie ne va absolument pas m’empêcher de me mobiliser face à la violence répressive de l’État.


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