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Lycéens en lutte

« Appuyer la grève reconductible » : le lycée Magendie bloqué à Bordeaux

Ce matin, à partir de 6 heures, plusieurs centaines de lycéens ont bloqué le lycée Magendie à Bordeaux pour appuyer la reconductible et faire entendre leurs revendications, au-delà des retraites.

Petra Lou

9 mars 2023

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« Appuyer la grève reconductible » : le lycée Magendie bloqué à Bordeaux

Crédit photo : Révolution Permanente

Après le 7 mars, qui a réuni 100.000 personnes à Bordeaux, et la journée internationale de lutte pour les droits des femmes le lendemain, la mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit ce jeudi 9 mars. À Bordeaux, les lycéens du collectif Le Poing Levé appelaient à un blocage du lycée Magendie, dans le quartier de Saint-Genès. Une action qui a rencontré un certain succès, puisque dès 7H du matin une centaine de lycéens étaient réunis aux abords de l’établissement.

« On bloque contre la réforme des retraites mais aussi contre l’embrigadement de la jeunesse, notamment avec le SNU [...] on veut appuyer la grève reconductible » explique Ambre, lycéenne à Magendie. Un discours largement partagé sur le blocus. C’est le cas d’ Axel, lycéen et militant au collectif Le Poing Levé, qui prend la parole au mégaphone : « Au-delà de la réforme des retraites, c’est contre le gouvernement Macron qu’on se bat, qui est toujours plus antisocial, toujours plus répressif [...] et autoritaire. Pour ces raisons on a bloqué notre lycée, et il y a des centaines de lycéens présents aux abords du lycée mais aussi des professeurs qui sont venus en soutien ».

Pour Clément, professeur de français au lycée Magendie, venir ce matin était important : « Beaucoup de professeurs, des parents d’élèves aussi, sont venus au blocus pour dire aux élèves qu’on est ensemble pour le retrait de cette réforme des retraites. On est en grève depuis le 7 mars, aujourd’hui on avait une Assemblée Générale ce matin et on est venus apporter notre soutien aux lycéens ». Une solidarité que les élèves ont tenu à exprimer à leur tour, en faisant circuler une caisse de grève, notamment pour appuyer la mobilisation des agents les plus précaires de l’Éducation Nationale, comme les AESH et les AED, ainsi que les personnels de cantines.

A 10 heures, une assemblée générale est organisée. « C’est important que nous, la jeunesse, on se mobilise pour notre avenir, pour ne pas passer notre vie à se tuer au travail, d’étudier pendant 5 ans et ne rien avoir au bout du compte, cumuler des emplois précaires… on se mobilise aussi pour la planète, pour les revendications écologiques. Notre blocus est politique, et le lycée est un lieu politique, c’est un lieu qu’on s’approprie, parce qu’on veut discuter collectivement de ce qu’on veut faire pour notre avenir » introduit Axel, militant du Poing Levé.

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En fin de matinée, les lycéens appellent à soutenir les jeunes mobilisés qui se font réprimer dans toute la France. A Bordeaux, c’est le cas de Liam, 15 ans, placé en garde à vue au commissariat de Bordeaux, suite à la manifestation du 7 mars.

Un blocus réussi donc. La banalisation des cours est actée, une annonce saluée avec beaucoup d’enthousiasme dans l’assemblée. Le soir même, les lycéens mobilisés ont prévu de se retrouver, à l’appel d’une dizaine d’organisations étudiantes, devant le CROUS de Bordeaux à 18H, contre la précarité et la réforme des retraites. D’autres iront rendre visite aux énergéticiens sur leur piquet à Bordeaux Lac, lieu de lancement d’un « QG de la lutte ». « Pour nous c’est très important d’être aux côtés des travailleurs qui sont en train de construire la reconductible. Pour faire reculer Macron sur la réforme et toutes nos revendications, il faut que la jeunesse mette son énergie au service de la grève ! » conclut Axel.


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