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Grève

Allemagne. Les salariés de l’hôpital Charité en grève pour la fin des privatisations

Les salariés de CFM, filiale de l’hôpital Charité à Berlin sont en lutte pour leurs conditions de travail en ce moment.

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Cela fait onze ans que l’hôpital et université de médecine Charité, géré par le land de Berlin, a privatisé une partie de ses services (transport des malades, nettoyage…). Les salariés réclament d’être réintégrés au service public, et revendiquent le même salaire que leurs collègues, mais aussi la fin des CDD et des emplois à temps partiel, ainsi que plus de personnel.

Actuellement, beaucoup de salariés sont contraints de faire des heures supplémentaires. Certains, qui travaillaient cinq jours par semaine auparavant, travaillent aujourd’hui un jour de plus. Le personnel est débordé et souffre de la réduction des effectifs, qui nuit au bon fonctionnement du service et affecte la santé des salariés.

Comme le raconte une employée dans le nettoyage : « Avant que soit fondée Charité Facility Management, il y avait au moins deux personnes par service pour s’occuper du nettoyage. Maintenant, les employés ont tous une charge de travail plus importante. Beaucoup d’entre nous ont des problèmes de dos »]. En outre, les salariés gagnent 1 100 euros par mois, salaire si faible que certains sont obligés de recourir aux aides de l’État pour nourrir leur famille et payer leur loyer.

C’est pour ces raisons que le personnel de l’entreprise CFM (Charité Facility Management) réfléchit actuelllement aux suites à donner à la mobilisation au sein de l’hôpital. Une lutte qui a pris la forme d’AG quotidiennes et s’est soldée par des actions, comme une manifestation devant le Sénat de Berlin.

Pour l’instant, la direction n’a rien lâché. Quant au Sénat, gouverné par une alliance rouge-verte, il a fait la promesse de réintégrer CFM à Charité… en 2019 ! Il s’agirait donc pour lui de racheter CFM, qui serait de nouveau sous contrôle du Land. Mais cela ne signifierait pas une amélioration automatique des conditions de travail, car il s’agira ensuite de négocier le contrat sur les salaires.


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