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Violences entre bouddhistes et musulmans

Sri Lanka : l’état d’urgence déclaré

Les tensions entre bouddhistes et musulmans sont vives au Sri Lanka. Si la situation n'est pas comparable à celle de la Birmanie où les rohingyas subissent un véritable génocide, les affrontements entre ces deux communautés ont été suffisamment forts pour que le pouvoir décrète à partir de mardi l'état d'urgence sur toute l'île pendant 10 jours.

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L’Asie du Sud est en proie à une montée du nationalisme bouddhiste qui se fait de plus en plus violent notamment à l’encontre des minorités religieuses et en particulier contre les musulmans. Depuis la destruction des bouddhas de Bamiyan, en mars 2001 par les talibans, toute une frange du bouddhisme se radicalise et n’hésite pas à s’en prendre aux musulmans. L’exemple le plus frappant et le plus violent n’est autre que le génocide perpétré par les autorités birmanes contre les rohingyas. Le Sri Lanka est lui aussi touché par cette montée de l’extrémisme bouddhiste animé par des moines radicaux et par le parti Bodu Bala Sena (BBS), « Force du pouvoir bouddhiste » qui montre une grande hostilité envers les musulmans.

Triste illustration de cette montée des tensions inter-communautaires, le Sri Lanka s’est embrasé à divers endroit du pays la semaine dernière et notamment lundi dernier lorsque des maisons, des commerces et une mosquée dans la région de Kandy ont été attaqués. Cette région, connue pour être un foyer de tensions communautaires intense a décidé le gouvernement à déclarer l’état d’urgence sur l’ensemble de l’île. Une trentaine de personnes ont été arrêtées dont plusieurs sont soupçonnées d’avoir participé à la mort d’un musulman.

Minoritaires au Sri Lanka, les musulmans ne représentent pas plus de 10% de la population. Mais ils sont fréquemment victimes de violences de la part de bouddhistes extrémistes. Conformément à leur mode opératoire, ils instrumentalisent des faits divers ou diffusent des rumeurs infondées pour générer un climat islamophobe qui débouche souvent sur des violences. Ainsi, les violences déclenchées la semaine dernière reposent sur la fausse rumeur selon laquelle un musulman aurait introduit des contraceptifs dans de la nourriture vendue à des Cinghalais. Une affabulation que le gouvernement a démenti.

Les émeutes contre les musulmans qui ont déchiré le Sri Lanka ces derniers jours témoignent de la montée de l’islamophobie en Asie du Sud où les communautés musulmanes font de plus en plus l’objet d’exactions de la part de bouddhistes extrémistes.


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