Après un premier temps fort de mobilisation mardi 30 avril, avec deux rassemblements et une assemblée générale à Science po Lyon, le soutien à la Palestine continue de se faire entendre dans les universités lyonnaises. Malgré l’intervention policière scandaleuse à Sciences Po vendredi dans la matinée, la détermination des étudiants reste intacte.
En effet, la veille l’amphithéâtre Pacaut de Sciences Po Lyon était ainsi occupé par des étudiants de Lyon 2, Lyon 3, l’ENS et Sciences Po contre le génocide à Gaza et la criminalisation du soutien au peuple palestinien. Alors qu’un peu partout en France le mouvement étudiant propalestinien se fait durement réprimer et censurer, c’est plus de 200 étudiant-es de qui ont tenu une assemblée générale ce jeudi dans un amphithéâtre occupé à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon.
Les étudiant-es mobilisé-es ont mis au centre de leur contestation le soutien à la lutte du peuple palestinien tout en dénonçant la complicité impérialiste du gouvernement Macron. S’adressant à « [leur] université, au gouvernement français et à la communauté internationale », ils ont exigé l’arrêt des partenariats avec les universités israéliennes ainsi que celui de la vente d’armes à l’État colonial israëlien. Un appel à la mobilisation à l’adresse notamment des travailleur-euses a aussi été diffusé avec l’idée d’élargir la lutte aux autres secteurs de notre camp social.
Dans une ambiance festive et entrecoupée de moments conviviaux comme la venue d’un musicien kurde, l’occupation a permis la préparation d’action pour élargir le mouvement, comme des lancers de banderoles et rassemblements à venir. Le tout sous la menace imminente de répression annoncée pour le soir même par la présidence de l’IEP.
C’est finalement le vendredi à 10h45, après que la présidence a fait soigneusement fermer l’école, que la police a pénétré dans l’amphi pour expulser l’occupation. Après l’intervention policière, les forces de répression ont plaqué au mur l’ensemble de personnes présentes, pour contrôler leur identité de façon humiliante. Après l’expulsion violente de la Sorbonne en début de semaine, la police a de nouveau pénétré dans un établissement d’enseignement supérieur : un signe de la banalisation inédite des méthodes répressives contre le mouvement étudiante.
🔴 SCIENCES PO LYON DÉLOGÉ PAR LA POLICE
Alors que les étudiants ont occupé un amphithéâtre cette nuit en soutien à la Palestine, la police est rentrée dans l’école pour déloger les étudiants il y a quelques minutes. Soutien face à la répression ! pic.twitter.com/MUOFOFKCsl
— Révolution Permanente (@RevPermanente) May 3, 2024
Mais la répression n’a pas entaché la détermination des étudiants, qui appellent à un nouveau rassemblement le 6 mai à 12h à Jean macé, appelé par les étudiants de l’université Lyon 2 et de l’ENS, suivi d’une Assemblée interpro. Alors que l’offensive sur Rafah orchestrée par Netanyahou est sur le point d’être lancée, la jeunesse étend toujours plus son soutien au peuple palestinien. La répression du mouvement étudiant contre le génocide à Gaza rappelle la complicité de l’Etat français avec la colonisation israélienne. Malgré l’intervention policière et les intimidations des présidences des différentes universités, la jeunesse n’est pas prête à se taire face à la colonisation et aux massacres en cours !