Suite à l’appel de l’intersyndicale d’Apple Retail France (CGT, Unsa, CFDT et Cidre-CFTC) publié ce mercredi dans les vingt magasins Apple, les salariés de l’entreprise se sont retrouvés ce vendredi 22 octobre place d’Opéra à Paris afin de réclamer une revalorisation de leur salaire supérieure à l’inflation.

« En une demi-journée dans ce seul magasin d’Opéra, Apple va générer l’argent que nous demandons pour toute la France » explique Renaud Chateauroux, délégué syndical CFDT. Il ajoute que durant l’été, la direction avait proposé une augmentation de 4,5 %. Avec un taux d’inflation à 6% et un coût de la vie toujours plus élevé, la proposition a suscité la colère des travailleurs.

De plus, l’entreprise dont le chiffre d’affaires s’élevait tout de même à 394,3 milliards de dollars l’année dernière, serait passé de 2600 à 2200 salariés en France depuis octobre 2022, en raison d’une politique de départs non remplacés. Les revendications des grévistes sont simples : 7% d’augmentation et le dégel des recrutements.

Le délégué syndical, R. Chateauroux a également précisé que les grévistes étaient « aussi pour là pour [leurs] collègues au Royaume-Uni, au Japon, en Espagne, en Italie et en Australie, qui ne peuvent pas parler ». Selon Max Leva, délégué syndical CGT, « le dialogue social a vraiment changé, le ton est monté. La direction nous dit qu’on est bien lotis, alors que les profits générés par la boîte sont immenses ».

Le syndicat assure que les 20 magasins en France sont touchés par le mouvement avec une moyenne de 10 salariés mobilisés. D’après la CFDT, « c’est le mouvement social le plus important de l’histoire de la firme en France ». Un deuxième jour de grève a été annoncé pour le samedi 23 septembre. Apple France n’a pour l’instant pas fait de commentaire sur les revendications.

Alors que l’inflation plonge de plus en plus de travailleurs dans la misère, qu’une personne sur cinq vit à découvert, il faut un plan de bataille qui permette de stopper cette offensive brutale contre nos conditions de vie et d’existence mais qui se fixe également comme objectif de fournir les moyens nécessaires afin de repartir à l’offensive face au gouvernement et au patronat. Celui-ci ne pourra voir le jour qu’à condition de rompre avec le « dialogue social » et l’orientation de rentrée des directions syndicales.