« Rafah Rafah le Mirail est avec toi ! » scandent les étudiants mobilisés ce mardi 7 mai à l’université du Mirail. Le rassemblement appelé par une assemblée générale et les personnels de l’université a rassemblé plus d’une centaine de personnes pour dénoncer le massacre à Gaza. Alors que l’offensive à Rafah a débuté, annonçant un saut dans l’offensive génocidaire, le rassemblement avait pour but de réclamer la fin des bombardements sur Gaza. « Il n’y a plus d’université à Gaza » dénonçait, par exemple, une banderole accrochée sur le bâtiment à l’entrée du Mirail.
Les enseignants et personnels de l’université étaient également présents, suite à la publication d’une tribune. Dans celle-ci, ils dénoncent le génocide en cours mais également « la chappe de plomb qui s’est abattue sur les universités, et notamment au Mirail ».
En effet, comme l’a rappelé Alberta, militante au Poing Levé « la présidence de l’université à calomnié les soutiens à la Palestine à plusieurs reprises en instrumentalisant la lutte contre l’antisémitisme ».
En ce sens, la tribune des personnels exige l’abandon des poursuites envers les personnes réprimées pour leur soutien à la Palestine. Une revendication partagée par de nombreuses organisations et syndicats présents qui ont dénoncé les attaques faites à la liberté d’expression au sein des universités. Des étudiants de Sciences Po, présents au rassemblement ont témoigné de la répression brutale de la police qu’ils avaient subi suite à leur mobilisation.
Christophe Bex, député de la France Insoumise, a dénoncé en ce sens les « milliers de personnes qui ont été convoqués pour apologie du terrorisme et y’en a marre ! ». Cette répression est le signe brutal de la complicité de l’Etat français avec les crimes de l’Etat d’Israël : « Ils veulent faire taire une génération qui refuse de se taire face à cette violence coloniale, et qui reprend le combat de la jeunesse en 1968 qui avait contribué à lutter contre le colonialisme en Algérie et au Vietnam » expliquait Alberta, militante au poing levé.
En ce sens, Nathan, étudiant de l’INSA, école d’ingénieur, intervenait pour dénoncer la complicité de l’école avec les entreprises comme Thalès qui collaborent avec l’Etat d’Israël.
Ce rassemblement a montré la volonté des étudiants et personnels de l’université du Mirail de se joindre aux mobilisations partout en France, et à l’international, qui se mobilisent pour l’arrêt du génocide à Gaza. Une mobilisation à étendre et amplifier.