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Grève contre la fermeture de deux centrales au fioul

Hausse de tension à EDF

A. Bronstein Moins d'un mois après le mouvement de grève national contre la suppression de 3350 emplois à EDF, les salariés du groupe ne baissent pas les bras. Alors qu'un comité central d'entreprise (CCE) se tenait ce jeudi pour déterminer les modalités du dossier concernant la fermeture de deux centrales, les syndicats ont appelé à la grève mercredi 17 et jeudi 18.

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Lors du CCE annoncé pour ce jeudi, le dossier de réorganisation des parcs thermiques devait être étudié, incluant la fermeture des centrales au fioul de Porcheville (Yvelines) et Cordemais (Loire-Atlantique). La fermeture de ces deux usines était initialement prévue pour 2023 – afin de respecter les normes environnementales - mais sera très probablement avancée à 2018. Et même si le groupe prétend le contraire pour le moment, cela risque d’impliquer de nombreuses suppressions de poste.

Il ne s’agit en aucun cas de nier l’importance de la question écologique, mais la fermeture prématurée de ces deux centrales agit comme la goutte de trop dans l’océan de mauvaises nouvelles, pour les employés d’EDF. En dépit de ses bénéfices astronomiques, l’entreprise avait en effet annoncé le 21 janvier dernier son plan de réduction d’effectif, visant à diminuer le nombre d’emploi de 5% d’ici 2018. Avec les bénéfices produits, l’entreprise pourrait au contraire embaucher, mais aussi penser sur le long terme à une reconversion écologique des emplois, si leurs intérêts étaient vraiment liés à cette question ! La branche commerciale est particulièrement touchée par cette réduction d’effectif et à Troyes, mercredi, plusieurs dizaines d’agents EDF en grève ont bloqué l’entrée de l’agence pour protester.

Le gros de la mobilisation a cependant eu lieu ce jeudi, à l’appel des syndicats CGT, CFE-CGC, CFDT et FO d’EDF, qui ont entre autre organisé un rassemblement à Levallois-Perret, sur le site EDF où s’est réuni le CCE. Les mots d’ordres étaient « la pérennité de l’électricien, du service public et des emplois ». Dans son communiqué, la CGT souligne la nécessité de prendre en compte les différents facteurs liés aux décisions du groupe, à savoir l’économie, mais aussi les facteurs sociaux et environnementaux. Au vu des dernières annonces d’EDF, il semblerait pourtant que les bénéfices, profitant à un nombre restreint de personnes, soient tout ce qui leur importe. C’est pourquoi il est important que la mobilisation prenne de l’ampleur et que les différentes branches du secteur touchées œuvrent à la convergence des luttes.


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