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Nos vie valent plus que leurs profits

Tupperware ferme son usine Française, 235 emplois supprimés

La direction de l’usine Tupperware de Joué-Lès-Tours, en Indre-Et-Loire, a confirmé jeudi matin a ses salariés, lors d’une réunion d’une demie heure a peine, que le site fermerait ses portes fin février. Un nouveau coup dur qui vient frapper la région d’Indre et Loire, trois ans a peine après la fermeture du site de Michelin.

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Crédits photos : Flore Mabilleau

Les salariés sont encore assommés par la nouvelle, et pour cause. Si depuis quatre ans déjà, nombre d’entre eux ont pu assister au déplacement de nombreuses machines vers d’autres usines de la firme, et connaissaient les difficultés du site, personne ne s’attendait a ce qu’un coup aussi brutal leur soit porté . Le site, implanté dans la ville depuis plus de 45 ans, et dans lequel la moyenne d’age des salariés est de 50 ans, fermera définitivement ses portes pour février-mars de l’année prochaine. Pour l’instant, aucune alternative concrète n’est offerte aux 235 salariés, qui sont encore sous le choc de la nouvelle.

Un choc d’autant plus grand que pratiquement aucune explication n’est fournie aux salariés, qui sont informés de la nouvelle lors d’une réunion qualifiée de « bâclée » par un représentant syndical alors présent, et lors de laquelle est évoquée entre autres la sacro-sainte productivité, et la baisse de ventre des produits de la firme. Si le porte parole de l’entreprise a assuré qu’une solution serait offerte, les salariés seraient en droit de douter de sa parole : si la déconsidération avec laquelle la nouvelle a été annoncée aux salariés n’était pas suffisante, la fermeture de l’usine ravive pour beaucoup d’habitants de la ville le douloureux souvenir de l’affaire du site de Michelin, en 2014, lors de laquelle 700 emplois avaient été supprimés. Plus récemment encore, difficile de ne pas faire le lien avec l’affaire des GM&S, en Creuse, pour lesquels Macron a fait étalage de son mépris, il y a quelques semaines a peine.

Cette fermeture d’usine, loin d’être un cas isolé, n’est qu’un exemple des plus concrets des effets que la politique du gouvernement aura partout en France. Les arguments de la direction de Tupperware sont d’ailleurs les mêmes que ceux de Macron : compétitivité, toujours, à tout prix. Si il ne fait nul doute la bourgeoisie et sa clique politicienne auront bon dos d’encore et toujours mettre cette faillite sur le dos d’un Code du Travail selon eux trop contraignant, avançant encore une fois qu’il faut pouvoir licencier plus facilement, il ne faut pas s’y méprendre : la destruction du Code du Travail ne fera qu’entraîner la multiplication de ce type d’événements, en encourageant des patrons dont toutes les exigences seront satisfaites dans le projet d’ordonnances du gouvernement a licencier toujours plus, pour sauvegarder leurs profits, a dépends, bien sur, des salariés.

Le projet de Macron est en effet on ne peut plus clair : faciliter les licenciements et en réduire les indemnités pour une partie des salariés, et, pour les autres, réduire les salaires en encourageant la création de contrats précaires, réduire la couverture sociale, et accélérer la cadence. A Tupperware, comme à GM&S et ailleurs, c’est bien ce système, qui met les ouvriers à la porte pour plus de dividendes, qu’il faut combattre.


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