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Toujours la répression

Scandale : un bailleur social expulse une mère après la condamnation de son fils

A Nice, un bailleur social a expulsé une mère suite à la condamnation de son fils. Une conséquence d'une mesure mise en place par la mairie qui constitue une offensive répressive scandaleuse contre les habitants des quartiers populaires.

Coline Isabel

6 septembre 2021

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Ce week-end à Nice, une locataire d’un logement social a été expulsée suite à la condamnation de son fils de 19 ans pour trafic de stupéfiants. Cette mère écopera également d’une amende qui s’élève à 500 euros. Le tribunal judiciaire de Nice aurait pris cette décision en prenant également en compte des « dégradations », non détaillées, au sein de l’immeuble.

Cette situation est la conséquence du vote par la mairie de Nice d’une convention avec le parquet de Nice et la préfecture des Alpes-Maritimes qui autorise le bailleur social à avoir accès à des informations concernant la condamnation pénale des occupants du logement afin de pouvoir, par la suite, déclencher une procédure d’expulsion. Le bailleur, Côte d’Azur Habitat, justifie cette demande de procédure par le fait qu’il existerait 16 000 demandeurs de logement pour la ville de Nice et que leur comportement se trouve être plus « exemplaire »que celui du jeune homme condamné et qui mettrait en danger tout un quartier de « gens modestes ».

Une offensive anti-pauvres menée par la droite, qui ne connaît que la répression comme moyen de faire face aux conséquences de la misère sociale. Une logique aux conséquences désastreuses pour les familles concernées. Comment ne pas voir que les priver de logement ne peut qu’engendrer encore plus de difficultés ?

Sur Twitter, le premier adjoint de la ville de Nice et président de Côte Azur Habitat, Anthony Borré s’est pourtant félicité de la mesure : « Première victoire avec l’expulsion d’un trafiquant de drogue, locataire de @coteazurhabitat ! D’autres procédures d’expulsions sont en cours, nous ne lâcherons rien : pas de logement social pour les ennemis de la République ». Un discours martial alors que 72 procédures similaires ont été engagées depuis un an.

La droite n’en est d’ailleurs pas à ses coups d’essais sur les mesures de ce type. L’année dernière, le maire de Valence annonçait fièrement la suppression des aides sociales municipales pour certaines familles. Des mesures réactionnaires, stigmatisantes et inefficaces qu’il faut dénoncer largement.


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