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Violences Policières

« Je pleurais du sang ». Un jeune tabassé par des gendarmes à Fort de France

Kéziah, un jeune étudiant de 22 ans, a été victime de violences et d’injures racistes par la gendarmerie à Fort-de-France. Son interpellation violente qui a été filmée traduit la violence raciste et impérialiste que subissent les habitants des colonies françaises.

Camille Lupo

23 juillet 2020

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Credit » photo : franceantilles.fr

Dans un contexte de mobilisation internationale contre le racisme d’Etat et les violences policières, un rassemblement était organisé devant le commissariat de Fort-de-France le 16 juillet pour soutenir plusieurs jeunes placés en garde à vue suite à des accusations de violence sur agents de police en janvier et mai dernier.

Ce rassemblement a été très durement réprimé par la police, et une vidéo de Zayactu montre la police entrain de charger violemment les manifestants.
Pendant cette manifestation, la gendarmerie a embarqué et violenté Kéziah, un étudiant de 22 ans. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on voit les gendarmes injurier le jeune homme et continuer de le frapper puis le jeter dans une fourgonnette alors même qu’il est très visiblement blessé au crâne.

« Ils m’ont donné des coups à la tête, au dos, sur les bras. Ils ont piétiné mes parties intimes. Un des gendarmes a enfoncé son pouce dans mon œil alors que j’étais menotté. Je pleurais du sang » témoigne-t-il à Radio Caraïbes International. En plus de la violence des agressions physiques, le jeune et sa mère témoignent dans des vidéos sur les réseaux sociaux d’insultes racistes de la part de la police.

Le mercredi 22 juillet, environ 600 personnes étaient donc présentes à Fort-de-France à l’appel de syndicats et d’organisations pour manifester contre les violences policières et en soutien à Kéziah.

Loin d’être des bavures, ces actes font partie du rôle coercitif particulièrement violent de la police dans les colonies françaises. Le scandale de la chlordécone (un produit chimique cancérigène utilisé par les entreprises françaises dans les Antilles) puis la gestion catastrophique du Covid-19 dans les Antilles l’avaient déjà montré, les gouvernements français successifs n’hésitent pas à sacrifier la santé des habitants des colonies tant qu’ils peuvent piller les ressources locales essentielles pour l’impérialisme français.

Le rôle de la police dans cette configuration est celui de “bras armé de l’Etat” qui agit pour conserver la mainmise des capitalistes français sur ces territoires. Une réalité que les habitants de ces colonies subissent de plein fouet, et face à laquelle ils ne peuvent compter que sur l’auto-organisation pour s’opposer aux violences policières racistes et impérialistes.


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