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Renouvellement ou coup de com ?

Pas d’ouvriers dans La République En Marche de Macron

La République en Marche a dévoilé les 511 premiers candidats investis pour les législatives en se faisant le chantre du renouvellement politique. Qui sont les candidats « issus de la société civile » et proposés par le parti présidentiel ? On retrouve surtout des patrons, des cadres et professions intellectuelles supérieures mais très peu d’employés et aucun ouvrier…

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Lundi 15 mai le parti présidentiel En Marche, rebaptisé La République en Marche pour les législatives, a dévoilé ses 511 premières investitures. Richard Ferrand, le secrétaire général du mouvement, s’est félicité que « 52% des candidats sont issus de la société civile […] et n’ont jamais exercé de mandat électif  ». Le nouveau Président assure que son gouvernement, qui doit être annoncé ce mercredi à 15 heures, sera lui aussi à l’image du renouvellement politique qu’il prétend incarner. Une façon pour Macron de surfer sur le dégagisme ambiant qui a été présent tout au long des élections présidentielles.

Pour témoigner de sa bonne foi, la liste des candidats investis pour les législatives par le mouvement LREM annonce 255 femmes pour 256 hommes, la moyenne d’âge est de 46 ans, et nombreux sont les profils qui ne sont pas politiques. Alors, véritable renouvellement ou simple coup de com ?

Pourtant, quand on y regarde de plus près, ces « candidats issus de la société civile » loin de représenter la majorité de la population, sont tout à fait dans l’esprit de la candidature Macron, le président-banquier. La liste compte d’abord un nombre considérable de chefs d’entreprise, PDG, créateurs de start-up, patrons de TPE/PME. Au total c’est de loin le plus gros contingent (au moins une soixantaine, soit un peu moins d’un tiers des candidats estampillés « société civile »).

D’une manière générale, la « société civile » de LREM, est surtout constituée de chefs d’entreprise, médecins, avocats, cadres du privé ou collaborateurs d’élus. La « République en marche » est celle des catégories socioprofessionnelles supérieures, des cadres dynamiques, des notables locaux. Des investitures à l’image du profil « start up » et « cadre dynamique » incarné par Macron. Nombreux sont les patrons, les managers, les chargés de ressources humaines, mais on ne retrouve que très peu d’employés, et aucun ouvrier ! Alors même que ces deux catégories représentent plus de 50% de la population active. Autrement dit, il n’y a aucun renouvellement en termes de classe sociale. Les travailleurs se retrouvent une fois de plus totalement exclus du champ politique.

La « société civile » version Macron, ce sont enfin de nombreux collaborateurs, ou anciens collaborateurs, d’élus. Jusqu’à son retrait, le cas le plus emblématique était évidemment celui de Gaspard Gantzer, porte-parole de François Hollande à l’Élysée, investi dans un premier temps à Rennes. En présentant des candidats plus jeunes et pour une partie inconnus du champ politique traditionnel, Macron tente de capter le sentiment de détestation d’une partie de la population à l’égard de ces « politicards » qui enchaînent les mandats politiques. Mais qu’on ne s’y trompe pas, derrière le renouvellement des visages, il n’y a rien de neuf et toujours les mêmes recettes.


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