Emmanuel Macron se déplaçait ce matin pour parler d’Europe, de patrie et de guerre à l’université de la Sorbonne, en plein cœur du Quartier Latin. Alors qu’un immense dispositif policier a été déployé, et que la préfecture avait interdit les deux demandes de rassemblement déposées par les représentants syndicaux de l’université et Stop Arming Israel, quelques centaines d’étudiant-es et de militant-es se sont réunis à l’intérieur de la Sorbonne et sur la Place du Panthéon pour exprimer leur soutien au peuple palestinien, victime d’un génocide duquel l’Etat français est largement complice.
Rapidement, les étudiant-es présents à l’intérieur de l’université en ont été chassés par la police, qui est intervenue dans la cour même de la Sorbonne. Cette intervention policière qui s’est déroulée de façon totalement banale, alors qu’historiquement l’entrée de policiers dans les facs était exceptionnelle, témoigne du saut répressif des dernières années, et de la volonté du gouvernement de tout faire pour que Macron puisse s’exprimer sans critique. Le rassemblement sur la Place du Panthéon a lui été nassé durant plus d’une heure, les CRS chargeant régulièrement les personnes présentes sur la place. Deux personnes au moins ont même été interpellées au cours du rassemblement.
DEUX INTERPELLATIONS PLACE DU PANTHEON
« Libérez nos camarades ! » : la police réprime le rassemblement place du Panthéon pour dénoncer la venue de Macron à la Sorbonne et la complicité de la France dans le génocide en cours en Palestine#sorbonne #palestine… pic.twitter.com/n6sCkzz04X
— Révolution Permanente (@RevPermanente) April 25, 2024
Une répression violente qui n’a pas empêché les étudiants et soutiens au peuple palestinien présents de déployer un drapeau palestinien sur le centre de la place et de chanter tout au long du rassemblement des slogans de soutien au peuple palestinien. Les étudiants présents dénoncent notamment la politique impérialiste de l’Etat français, largement complice du génocide en cours contre le peuple palestinien.
Rassemblement étudiant contre Macron
Malgré les interdictions, les étudiants se sont rassemblés pour s'opposer à la venue de Macron à la Sorbonne. Les CRS entourent la place. pic.twitter.com/LUhGRvq7SG
— Révolution Permanente (@RevPermanente) April 25, 2024
Sur place, Ariane Anemoyannis, porte-parole du Poing Levé et étudiante à Paris, a expliqué les raisons de mobilisation des étudiants de la Sorbonne : « On a décidé de ne pas se taire. De dénoncer non seulement ce qui est en train de se passer à Gaza, mais de dénoncer aussi la politique du gouvernement qui détruit nos universités, qui censure les voix dissidentes, qui veut nous préparer à la guerre. C’est tout ça qu’on est venu dire et malgré la répression, on ne se taira pas. »
.@AAnemoyannis, porte-parole @LePoing_Leve en direct de la Sorbonne :
« On est des centaines pour dénoncer la venue de Macron dans notre université, pour parler d'Europe, de patrie, de guerre. Le quartier est bouclé. Macron refuse que toute voix solidaire de la Palestine… pic.twitter.com/np81gWVoNp
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Cette nouvelle répression policière des étudiants de la Sorbonne ce matin a lieu à peine quelques heures après l’intervention de CRS venus délogés les étudiants de Science Po, organisés en campement de soutien à Gaza et aux étudiants de Columbia (Etats-Unis) eux aussi réprimés par leur gouvernement et leur administration universitaire. La virulence de la répression en cours n’est pas sans lien avec les politiques impérialistes des gouvernements occidentaux et la course au réarmement à laquelle qu’ils se livrent.
Alors que les convocations pour « apologie du terrorisme » se multiplient contre des figures du mouvement de soutien à la Palestine et que le gouvernement envoie sa police dans nos universités, il est urgent de faire front !
