×

Grève

Les cheminots de Châtillon envahissent Montparnasse. « La direction veut sanctionner, on passe un message »

Après un piquet festif sous le signe de l’alliance entre les artistes, les étudiants et les travailleurs, les grévistes du Technicentre de Châtillon et leurs soutiens ont envahi la Gare Montparnasse. Une réponse claire à la direction de la SNCF qui menace de sanctions les grévistes.

Camille Lupo

6 avril 2023

Facebook Twitter
Les cheminots de Châtillon envahissent Montparnasse. « La direction veut sanctionner, on passe un message »

Crédits photo : Révolution Permanente

Cela fait trois semaines qu’on est en grève sauvage. La direction menace de nous sanctionner. On voulait faire la démonstration ce jeudi qu’on ne sortira pas de cette grève, qu’on ne retournera pas à une situation normale avec des menaces de sanctions” explique Clément, gréviste, sur le piquet du Technicentre de Châtillon.

En grève “sauvage” sans préavis depuis le 18 mars, les cheminots du Technicentre de Châtillon ont reçu récemment 300 demandes d’explications adressées aux grévistes. Une tentative de la direction de la SNCF pour éteindre la grève.

Sur le piquet ce jeudi, plusieurs dizaines de soutiens ont répondu à l’appel des grévistes et sont venus exprimer leur solidarité. Parmi eux des musiciens, des étudiants de plusieurs universités parisiennes dont une délégation de l’antenne Saint Charles de Paris 1. Des ateliers banderoles et un concert sont organisés. « L’idée c’est de soutenir les caisses de grèves mais aussi de se donner du temps pour s’organiser, se rencontrer » explique Alex, militant du collectif la Clef Revival, à l’initiative de projections au profit des caisses de grèves ces dernières semaines.

Après un piquet festif et solidaire, les grévistes et leurs soutiens ont rejoint l’AG de la Gare Montparnasse. « La direction nous a envoyé 200 demandes d’explication. On est allés les leur rendre tous ensemble hier en leur disant qu’on reprendrait le boulot. Aujourd’hui on voulait faire passer un nouveau message » raconte Clément.

Une démonstration combative dans un contexte d’offensive autoritaire à l’encontre du mouvement contre la réforme des retraites dans son ensemble, dans la rue et sur les piquets de grève. Face à la répression, et pour soutenir ceux qui montrent la voie de la victoire face au gouvernement, celle de la grève reconductible, soutenons leur caisse de grève !


Facebook Twitter
Casse sociale à Sanofi : « des grèves massives sont nécessaires pour stopper les licenciements »

Casse sociale à Sanofi : « des grèves massives sont nécessaires pour stopper les licenciements »

Aux Prud'hommes : Christian Porta, délégué CGT, face à un patronat « radicalisé » et hors-la-loi

Aux Prud’hommes : Christian Porta, délégué CGT, face à un patronat « radicalisé » et hors-la-loi

Saut répressif à la Sorbonne : il faut un front en défense des étudiant·e·s mobilisés pour la Palestine !

Saut répressif à la Sorbonne : il faut un front en défense des étudiant·e·s mobilisés pour la Palestine !

La métropole de Marseille brise la mobilisation des éboueurs : face à l'offensive anti-grève, solidarité !

La métropole de Marseille brise la mobilisation des éboueurs : face à l’offensive anti-grève, solidarité !

Toulouse. Le ménage des centres culturels de la métropole sera maintenant externalisé au privé

Toulouse. Le ménage des centres culturels de la métropole sera maintenant externalisé au privé

Sous-effectif, mépris de Total : les pompiers de la raffinerie de Grandpuits en grève reconductible

Sous-effectif, mépris de Total : les pompiers de la raffinerie de Grandpuits en grève reconductible

Chambéry. Journée « école morte » réussie en soutien à une enseignante contrainte de changer d'école

Chambéry. Journée « école morte » réussie en soutien à une enseignante contrainte de changer d’école

Préavis de grève pour les JO : les éboueurs exigent 1900 euros de prime et 400 euros d'augmentation

Préavis de grève pour les JO : les éboueurs exigent 1900 euros de prime et 400 euros d’augmentation