Ce mercredi 18 octobre, nous étions 400 présents à l’université du Mirail lors d’un rassemblement de solidarité avec la Palestine. Appelé par 8 organisations étudiantes, représentatives du personnel et politiques de la fac, le rassemblement exigeait la fin des bombardements à Gaza et s’opposait à l’intervention terrestre de l’armée israélienne sur la bande de Gaza.

Le lendemain du rassemblement, ce jeudi 19 octobre, la présidente de l’université a envoyé un mail où elle tente de semer le doute sur le rassemblement, en disant qu’il y a eu des slogans qui relèvent de "l’apologie du terrorisme, de l’antisémitisme, du racisme ou encore de l’incitation à la haine ». La présidente de l’université accuse le rassemblement en faisant un un amalgame scandaleux entre aintisionisme et antisémitisme. Cette communication s’inscrit dans la lignée d’une véritable chasse aux sorcières dans les universités orchestré par le gouvernement, la droite et l’extrême droite, contre tous.tes celles et ceux qui osent exprimer leur soutien aux palestinien.nes.

Un amalgame scandaleux dénoncé par de nombreuses organisations d’obédiance juive à travers le slogan "Pas en notre nom", à l’exemple des organisations Jewish Voice For Peace et If Now Now qui ont mené une action de désobéissance civile au sein du Capitole Etats-Unien ce mercredi pour revendiquer la fin des bombardements et de l’intervention militaire sur Gaza. Pour nous, la lutte contre toute forme de racisme dont l’antiséitisme implique la lutte systématique contre toute forme de colonialisme et d’apartheid comme celui que perpétue le gouvernement d’extrême droite de Netanyahu en Israël. Nous dénonçons cette expression de la direction de l’Université qui prépare le terrain à la répression des expressions de solidarité avec la Palestine.

Nous rappelons que la défense de la cause palestinienne et le soutien face à la répression de l’Etat d’Israël ne constituent pas un crime et s’inscrivent dans une longue tradition de lutte pour le droit à l’auto-détermination des peuples colonisés.

Alors que l’État d’Israël mène une offensive particulièrement meurtrière dans la bande de Gaza, la France est le seul pays occidental qui interdit systématiquement les manifestations de soutien à la Palestine, déversant un discours à sens unique de soutien à Israël, criminalisant et menaçant de dissolution des organisations et associations qui défendent la Palestine. A Toulouse, le simple fait de vouloir manifester "En faveur de la Paix" est criminalisé, avec l’interdiction vendredi d’un rassemblement appelé sur la ville. Depuis l’université du Mirail, nous envoyons toute notre solidarité à toutes les personnes et organisations réprimées par le gouvernement.

Nous réaffirmons avec la plus grande fermeté le droit des organisations de l’enseignement supérieur à user de leur liberté d’expression. Nous sommes fier.es d’avoir pu organiser le premier rassemblement de Toulouse en solidarité avec la Palestine. Nous, organisations de l’université du Mirail nous appelons à la création d’un comité de soutien à la Palestine à l’université du Mirail. Le premier se tiendra le mercredi 24 octobre à 12H40, salle à l’accueil.

• Stop bombardement à gaza ! Solidarité avec la palestine !
• Soutenir la Palestine n’est pas un crime ! Non à la criminalisation du soutien à la Palestine !

Signataires de l’appel : Le Poing Levé Toulouse, Solidaire étudiant.e.s Toulouse, Union Etudiante Toulouse, CGT Sela, TMI, Collectif Populaire contre l’extrême droite, Union des Etudiant.e.s de Toulouse