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Management nouvelle génération

Des pizzas pour 200 jours sans arrêts de travail : le challenge effrayant de la SNCF

Ces derniers temps, la SNCF a développé de nombreux « challenges » managériaux pour motiver le personnel. La SNCF propose ainsi aux cheminots qui remplissent certains objectifs de gagner des pizzas, des chèques cadeaux, des repas dans des restaurants... Des pratiques qui indignent les syndicats qui y voient une façon de cacher le mal être au travail.

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Aprés la salle de détente proposés aux plus méritants, la SNCF continue d’innover dans ses techniques managériales pour pousser les cheminots à remplir des objectifs en leur faisant gagner des cadeaux. Offrant par exemple 250 euros de chèques cadeaux pour l’agent qui attrapera le plus de fraudeurs, le but est ici de mettre en place des outils pour stimuler la motivation et la performance des salariés afin de maximiser les profits. La qualité de vie au travail devient alors un gadget au service de la production.

Face à ces challenges, les syndicats dénoncent un certain nombre de défis honteux. Le dernier en date permet de faire gagner des pizzas à l’agent qui n’a pas déposé d’arrêt de travail durant 200 jours… Une manière d’inciter les cheminots à ne plus déclarer leurs arrêts de travail et un véritable cadeau empoisonné, qui cache la réalité de la souffrance au travail.

De fait, alors que les salaires sont gelés depuis déjà quelques temps, ces cadeaux sont vus pour beaucoup de syndicats comme un moyen de contourner la problématique du bien-être au travail et la reconnaissance par un salaire décent. Interrogé par l’AFP, le porte-parole du syndicat Sud Rail, Eric Meyer explique ainsi que ces "challenges ont toujours un peu existé mais actuellement, ça se généralise. Ce qui était une exception est devenu une manière de faire" du fait des "objectifs irréalistes fixés par la direction aux managers de proximité".

Inspirées des théories du management participatif dont le principal but est de développer auprès des salariés une culture d’entreprise, dont Peter Drucker est le précurseur, ces pratiques visent à jouer sur la motivation au détriment des exigences salariales et des conditions de travail, à faire du travail un jeu, une compétition pour améliorer la productivité des salariés au détriment parfois de leur santé. Ce tournant managérial que la direction de la SNCF est en train de prendre apparaît bien en phase avec la volonté de privatisation du réseau ferroviaire, puisqu’il s’agit là d’utiliser des techniques de ressources humaines dans la droite lignée des grandes entreprises du CAC40 et des start-ups chères à Emmanuel Macron.


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