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Faut-il s’en réjouir ?

Démission de Hulot : un « vote de censure », dit Mélenchon. Vraiment ?

Les pendules n’étaient pas complètement synchrones, mardi matin, sur les différents comptes twitter des ténors de La France Insoumise, à propos de la démission de Nicolas Hulot du gouvernement.

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Crédits : REA_221990_030

Le député du 93, Eric Coquerel, était tout ému, et a « salué le départ » de Hulot qui aurait, selon lui, dressé « un bilan implacable de la politique d’Emmanuel Macron en matière environnementale et climatique alors que la terre brûle sous nos yeux ». Plus juste et plus caustique, Raquel Garrido a souligné combien « Nicolas Hulot voulait peser en pénétrant le cercle d’influence du monarque, stratégie solitaire typique du caractère curial du pouvoir (cf. Benalla). Constatant que les lobbyistes sont mieux gradés que lui à la cour, il la quitte ».

Mais c’est chez Mélenchon que les propos sont les plus intéressants et révélateurs, confirmant la ligne qui est celle de La France Insoumise depuis sa création : les élections et les institutions (avec en prime, comme d’habitude, une pointe d’autosatisfaction mélenchoniste) : « La démission de Nicolas Hulot fonctionne, a écrit le leader de LFI, comme un vote de censure contre Macron. Il confirme le diagnostic de mon discours de samedi. La macronie commence sa décomposition ».

Si, du côté de l’écologie, il n’y aura pas de défense de la planète, de l’environnement, de la biodiversité et de notre santé sans une planification anticapitaliste de l’économie, c’est-à-dire sans rupture avec le système et révolution socialiste, à moindre échelle, il n’y aura pas de véritable « censure » de ce gouvernement si le monde du travail et la jeunesse n’interviennent pas, politiquement, en toute indépendance, et avec leurs propres moyens, à savoir les manifestations et la grève, contre toute la pourriture qui se trouve au pouvoir et qui s’apprête à faire un nouveau cadeau de 40 milliards d’euros au patronat, en 2019. Mais ce n’est pas le projet du leader de LFI.

Mélenchon, lui, analyse cette crise gouvernementale majeure pour nous renvoyer sur le chemin des urnes. Il s’agit de « bien voter », aux européennes, de 2019, pour mieux préparer les présidentielles de 2022. Encore quatre ans à attendre le sauveur suprême ? Pour pasticher Hulot, cela fait néanmoins trop longtemps que nous somme « patients ». Et ce n’est certainement pas sur le terrain des urnes qu’il sera possible de tirer profit des difficultés dans lesquelles l’exécutif se trouve aujourd’hui enferrée et de faire reculer Macron.


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