Crédits photo : AFP / FRANÇOIS NASCIMBENI
Ce jeudi 30 décembre, dans la matinée, les policiers sont venues évacuer un camp de migrants, leurs refusant de pouvoir accéder à leurs affaires. « Le dispositif policier était bien plus important qu’à l’accoutumé, avec environ dix vans de CRS » explique Pierre Roque, de l’association de l’Auberge des Migrants. 32 tentes ont été confisqué et d’autres détruites. Et loin de s’arrêter à la confiscation des effets personnels, les policiers ont réprimé violemment, usant de gazs lacrymogènes et tirant au LBD-> https://www.liberation.fr/societe/a-calais-plusieurs-blesses-dans-des-affrontements-entre-migrants-et-policiers-20211230_GU2PXQHV7RFQ5ICCFEH7SMKLIY/?utm_medium=Social&xtor=CS7-51-&utm_source=Twitter#Echobox=1640881201-1] faisant pas moins de trois blessés parmi les migrants.
Encore.
Aujourd’hui, dernier jour de 2021 et deuxième jour d’affilé d’expulsions à #Calais.
Encore des tentes saisies, aucune solution d’hébergement proposée, et malgré l’hiver.
Quand est-ce que l’Etat mettra fin à cette politique qui harcèle et qui tue ? pic.twitter.com/dY2CjIYFs5— Human Rights Observers (@HumanRightsObs) December 31, 2021
Et alors que la situation terrible d’expulsion, de tentes détruites, de harcèlement policier en plein hiver est le quotidien de nombreuses personnes sans-papiers, le traitement médiatique est terrible. Il y est fait état d’un « affrontement », du fait que les migrants auraient jeté des cailloux, quand ils ne choisissent pas de relayer la parole du préfet qui parle de « victimes » chez les policiers.
"Une quinzaine de blessés parmi les policiers", vous êtes sûrs, vous les avez comptés, @libe ? Vous avez soustrait de l'addition ceux qui se font mal aux doigts en tapant trop fort, qui inhalent leurs propres gaz ou qui ont des acouphènes à cause des détonations ? https://t.co/qhdLZNQAqT
— Olivier Cyran (@OlivierCyran) December 30, 2021
Un syndicat de la police les accuse même d’avoir prémédité l’attaque : « Ce n’est pas la petite pierre que l’on trouve par terre, qu’on jette et puis on s’en va. Ils avaient des sacs remplis de pierres, c’était prémédité », ose Régis, un délégué national du syndicat CR UNSA Police.
Des accusations dans lesquelles n’ont pas manqué de s’inscrire des personnalités politiques comme Eric Ciotti et Marine Lepen demandant l’expulsion immédiate des habitants du camp.
Alors que ces dernières semaines ont été marquées par de trop nombreuses personnes mortes dans la Manche, il est nécessaire de prendre position rebours de ce traitement médiatique scandaleux et de défendre l’ouverture des frontières et l’accueil inconditionnel des migrants.