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Philippe Poutou dans ONPC

Vanessa Burggraf, Yann Moix, Laurent Ruquier… Les chiens de garde du capital

Les chroniqueurs d’« On n’est pas couché » prennent leur revanche et s’acharnent sur Philippe Poutou, l’ouvrier anti-capitaliste et candidat à l’élection présidentielle. Ou quand Vanessa Burggraf s’insurge contre le candidat qui remet en cause le modèle social où les patrons s’enrichissent sur le dos des travailleurs.

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« Il faut réquisitionner l’entreprise de Bernard Arnault ? »

Après quelques instants sur le plateau, Philippe Poutou se fait prendre à parti par Vanessa Burggraf, dans une espèce de revanche, sur la question de l’expropriation des patrons que propose le candidat anti-capitaliste. La chroniqueuse ne sort pas de son étonnement quand Philippe Poutou explique qu’il faut « exproprier les entreprises, car le système entre leurs mains ne fonctionne pas du tout. Aujourd’hui, on est dans un système économique qui se traduit par 6 millions de chômeurs (…) et 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté ». Vanessa Burgraff n’a visiblement rien à faire de la situation de millions de personnes, cela n’a rien à voir avec sa réalité, et puis son rôle est bien celui de défendre un système social de plus en plus inégalitaire. Scandalisée, elle rétorque : « Donc on ne rachète même pas l’entreprise ?! ». Et Philippe Poutou de lui répondre : « C’est l’idée toute simple qu’il faut enlever les moyens de nuire aux capitalistes car ils font n’importe quoi d’un point de vue social, et ils font aussi n’importe quoi d’un point de vue de l’environnement. Ce n’est pas un problème moral, mais il faut discuter de comment on organise la société. Et c’est pour ça qu’on discute du rapport de force, de mobilisations sociales. Cette organisation sociale, il faudra l’arracher ».

Mais malgré les explications de Philippe Poutou qui essaie de revenir d’une manière simple sur ce qui apparaît comme une évidence aux yeux de millions de personnes, ces chiens de garde du capital ne veulent rien entendre, et Vanessa Burggraf ne lâche pas l’affaire. Heureusement, Philippe Poutou non plus, et après l’expérience du mois dernier, où la chroniqueuse rigole pendant plusieurs minutes vis-à-vis de la mesure d’interdiction de licenciements, il revient sur le plateau de France 2, cette fois-ci déterminé à dire ce qu’il pense : « Bernard Arnault, ce qu’il a, il l’a volé ! Sinon regardez combien gagne une infirmière qui travaille dur pour de vrai, ce n’est pas possible de s’enrichir comme ça, ce sont des voleurs ! ».

« C’est presque un modèle soviétique ce que vous nous proposez !C’est une forme de totalitarisme ! »

On a du mal à comprendre ce qui scandalise autant Vanessa Burgraff ou encore son collègue Yann Moix, qui est particulièrement désagréable et méprisant envers Philippe Poutou. On se demande d’ailleurs si elle connaît quelque chose à la Révolution russe, ou ce qu’elle appelle le « modèle soviétique ». Sans même aller jusque-là, c’est vraiment écœurant de l’entendre crier au scandale quand elle dit que Philippe Poutou porte dans son programme l’expropriation des patrons : « Alors vous dites que si les patrons ne sont pas capables de maintenir l’emploi, qu’ils s’en aillent ! C’est très radical ! ». Mais comme répond bien Philippe Poutou, « ce qui est radical ce sont les licenciements et le chômage. Aujourd’hui, quand on condamne les gens à ne pas avoir accès à un emploi, à la santé ou à l’éducation, c’est la violence de cette société ».

Alors oui, nous sommes pour l’interdiction des licenciements, qui n’est simplement qu’une mesure immédiate face à l’urgence sociale dans laquelle vivent de millions de personnes ! Nous sommes pour le partage du temps de travail jusqu’à en finir avec le chômage. On veut travailler moins pour travailler tous, sans perte de salaire. Nous sommes pour l’expropriation de Bernard Arnault, de tous ses amis du CAC40 et de tous les patrons. Et oui c’est possible, mais pour ça il va falloir se battre, car les capitalistes ne seront jamais d’accord pour qu’on touche à leurs privilèges, et ne vont pas accepter qu’on remette en cause l’organisation d’un système duquel ils profitent. Alors oui, comme le démontre l’expérience de la révolution russe, qui fait tant peur à Vanessa Burggraf, les travailleurs et les jeunes vont devoir s’organiser, se mobiliser et se battre pour exproprier les patrons, pour répartir le travail entre toutes les mains disponibles, et que les richesses qu’on produit (qui sont produites par les travailleurs, et non pas par les patrons !) puissent servir à combler les besoins sociaux, et non pas à enrichir une minorité de parasites.


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