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Cheminots en colère !

Toulouse. Envahissement du conseil départemental où devait se rendre Édouard Philippe

Après s’être retrouvés aux alentours de 10h30 devant la gare de Toulouse Matabiau, 300 cheminots de la région Midi-Pyrénées ont ensuite convergé devant le conseil départemental, avant de l’envahir. Un geste fort et symbolique alors que le premier Ministre Édouard Philippe devait y déjeuner. Un impressionnant dispositif de CRS a alors été mis en place.

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L’ambiance était combative ce mercredi matin dans la ville rose. À l’appel de l’intersyndicale, les cheminots de la région Midi-Pyrénées se sont rassemblés devant la gare Matabiau, aux alentours de 10h30, avant de partir en cortège jusqu’au conseil départemental. En effet, sur invitation d’élus de Haute-Garonne, Édouard Philippe devait y déjeuner, entre deux visites de la région toulousaine.

Sous la fumée des torches, et dans un vacarme provoqué par les sirènes des mégaphones, des sifflets et de chants contre Guillaume Pépy, Emmanuel Macron et Édouard Philippe, ils se sont largement fait entendre tout au long du parcours.

A proximité du conseil départemental, une dizaine de fourgons de CRS étaient déjà déployés alors que l’ambiance se voulait festive et combative devant le portail du conseil départemental, avec musique, pétards, et torches pour tenter d’enfumer Édouard Philippe. Le dispositif policier n’a pas freiné les manifestants, qui ont réussi à passer le portail et à envahir la cour du conseil départemental. 


Cette action s’est déroulée sous le signe de la convergence des luttes, puisque de nombreux étudiants étaient présents, ainsi que d’autres secteurs de la fédération CGT et de SUD Solidaires. Les 5 syndicats de cheminots actuellement en lutte étaient représentés. Sur une façade du conseil départemental, une banderole a été déployée en soutien aux secteurs en lutte, et aux migrants, contre le « black bloc gouvernemental ». 

Au mégaphone, le représentant de Sud Collectivités Territoriales a adressé un message de convergence explicite : « Au nom des élus du conseil départemental de Sud et de la CGT, nous vous souhaitons la bienvenue. Nous avons demandé à l’exécutif du conseil départemental de faire sortir les forces de police de notre maison commune. Et de faire sortir le premier ministre de la casse sociale, de la casse de la SNCF, le premier ministre de la casse de la fonction publique, le premier ministre de l’expulsion des migrants. Nous voulons donc qu’il sorte immédiatement de notre maison commune. »

Lors de l’envahissement, Benjamin, syndiqué à Sud Rail nous confiait : « On ne va pas se laisser faire. On vient le voir, il ne veut pas nous voir, on a l’habitude. » Édouard Philippe a en effet brillé par son absence, préférant rester bien à l’abri dans la tour d’ivoire du conseil départemental. 

Au final, sa seule réponse fut une nouvelle fois celle du tout répressif. Des CRS qui se multipliaient au fil des minutes, pour certains armés de flashballs et prêts à en découdre. Après deux heures d’envahissement, les manifestants sont repartis dans le calme.

Une partie d’entre eux sont partis en manifestation, pour faire entendre leur mécontentement au sein d’un EIC. 
Une chose est certaine, le fait que la réforme ait été adoptée par le sénat le 5 juin ne change rien à la détermination des cheminots. Ils ne lâcheront rien jusqu’au retrait du pacte ferroviaire !


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