×

Horreur impérialiste

Texas. Plus de 50 migrants retrouvés morts dans un camion : les frontières tuent 

Cinquante migrants ont été retrouvés morts dans la remorque d’un camion au Texas. C’est l’un des pires drames de ces dernières années dans l’histoire des traversées de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.

Belkacem Bellaroussi

29 juin 2022

Facebook Twitter

Crédit photo : GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

Au Etats-Unis, cinquante personnes ont été retrouvées mortes, empilées à l’arrière d’un camion abandonné le lundi 27 juin dernier, au Texas, en pleine canicule. Seize autres personnes, « brûlantes au toucher » et déshydratées ont été hospitalisées.

Cette découverte peut être comptée parmi les pires tragédies de ces dernières années du côté américain de la frontière qui sépare les Etats-Unis du Mexique. Parmi les personnes décédées, 22 étaient d’origine mexicaine. Selon le chef de l’unité nord-américaine du ministère mexicain des Affaires étrangères (SRE), Roberto Velasco Álvarez, sept autres personnes étaient originaires du Guatemala, deux autres du Honduras et 19 d’entre elles restent non identifiées. Les camions tels que celui retrouvé à San Antonio, sont un moyen de transport fréquemment utilisés par des migrants souhaitant entrer aux Etats-Unis. Les dernières réformes migratoires menées notamment sous l’ère Trump ont rendu encore plus difficiles les passages aux frontières, menant de fait à ce genre de drame.

Immédiatement après l’annonce, les élus américains se sont renvoyé la responsabilité de la tragédie. « Ces morts sont (de la faute) de Biden. Elles sont le résultat de sa politique meurtrière d’ouverture des frontières », a réagi le gouverneur républicain du Texas Greg Abbott, un élu très conservateur en matière d’immigration.

Du côté de l’administration Biden, on accuse le Sénat d’empêcher le démantèlement des réformes passées lors du mandant de Trump. En réalité, ces tragédies se multiplient depuis 2001, que l’administration soit aux mains des démocrates comme des républicains, et sont le résultat de la fermeture des frontières qui fait consensus aux États-Unis.

Ce drame rappelle, plus près de chez nous, ce qui s’est dernièrement passé à la frontière Hispano-marocaine, à Mellila, où 37 migrants ont trouvé la mort, abattus pour une partie d’entre eux par la police aux frontières alors qu’ils tentaient de franchir la frontière.

L’année dernière, au moins 650 personnes sont mortes en tentant de traverser la frontière américano-mexicaine, le nombre le plus élevé enregistré depuis que l’Organisation internationale pour les migrations a commencé à documenter les décès en 2014. En 2022 donc, plus que jamais, les frontières tuent.


Facebook Twitter
Direct interrompu, manifestation, huées : à l'Eurovision, les soutiens à la Palestine font entendre leurs voix

Direct interrompu, manifestation, huées : à l’Eurovision, les soutiens à la Palestine font entendre leurs voix

Lisbonne, Porto… le mouvement étudiant pour la Palestine se diffuse au Portugal malgré la répression

Lisbonne, Porto… le mouvement étudiant pour la Palestine se diffuse au Portugal malgré la répression

Une jeunesse internationaliste qui se soulève pour la Palestine partout dans le monde

Une jeunesse internationaliste qui se soulève pour la Palestine partout dans le monde

Tensions États-Unis - Israël : Netanyahou prêt à poursuivre seul l'invasion de Rafah

Tensions États-Unis - Israël : Netanyahou prêt à poursuivre seul l’invasion de Rafah

Répression à la fac d'Amsterdam mobilisée pour la Palestine

Répression à la fac d’Amsterdam mobilisée pour la Palestine

Argentine. Le succès de la grève générale du 9 mai montre qu'il est possible de faire reculer Milei

Argentine. Le succès de la grève générale du 9 mai montre qu’il est possible de faire reculer Milei

États-Unis : la menace d'une invasion de Rafah aiguise les contradictions du camp démocrate

États-Unis : la menace d’une invasion de Rafah aiguise les contradictions du camp démocrate

Barcelone, Berlin, Amsterdam... : le mouvement étudiant pro-Palestine s'étend en Europe

Barcelone, Berlin, Amsterdam... : le mouvement étudiant pro-Palestine s’étend en Europe