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Toulouse

Retour à l’esclavage ? Un sous-traitant d’Engie fait travailler gratis 5 travailleurs roumains

A Toulouse, cinq salariés roumains de l'entreprise la Savoisienne de Génie climatique, sous-traitant d'Axima, société qui appartient à Engie, ont travaillé deux mois sans que leurs salaires soient versés. La CGT est intervenue pour défendre leurs droits, mais Engie n'a pour l'instant pas donné suite.

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Crédits photo : © Radio France - Boris Loumagne

Les cinq salariés, qui travaillaient sur le chantier du centre médical de Quint-Fonsegrives, et qui ont travaillé jusqu’à 48h par semaine pendant un mois sans que cela n’apparaisse sur leur bulletin de salaire, n’ont pas été payés depuis deux mois. La Savoisienne a fait valoir qu’elle va être placée en liquidation judiciaire et qu’il lui est donc impossible de payer ce qu’elle doit à ses salariés. Mais il se trouve que la Savoisienne appartient à Axima-Engie : sur place, la CGT réclame que les salaires soient pris en charge par l’entreprise donneuse d’ordres, comme l’y oblige la loi du 31 décembre 1975 qui précise les conditions des contrats de sous-traitance.

La CGT a donc interpellé Engie sur cette situation, mais l’entreprise renvoie la balle à son sous-traitant et estime qu’elle ne doit rien aux travailleurs qui sont intervenus sur son chantier – gratuitement, du coup. Engie prend pourtant ses aises avec la « légalité » étant donné que selon la loi, m’entreprise donneuse d’ordre a des responsabilités vis à vis de ses sous-traitants et des salariés de ses entreprises sous-traitantes.

Donc entre les heures supplémentaires non payées, qui constituent, selon la CGT, du travail dissimulé et le non versement de deux mois de salaires, l’entreprise Axima-Engie semble vraiment prendre ses aises avec les salariés qui interviennent sur ses chantiers mais aussi avec la loi qui encadre les contrats de sous-traitance. Apparemment, les attaques contre le Droit du travail ont donné des ailes aux entreprises, qui se rêvent déjà en esclavagistes.


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