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La santé des patients et du personnel en danger

Poitiers : regroupement d’hôpitaux publics pour contrainte budgétaire

La loi Touraine de 2016, qui commande aux hôpitaux publics de se regrouper en groupements hospitaliers de territoire (GHT) pour des raisons de contrainte budgétaire, commence à prendre effet dans la Vienne (86) avec la réunion du CHU de Poitiers et de l’hôpital de Châtellerault.

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Crédit photo : GERARD PROUST

Les maires de Poitiers et de Châtellerault, respectivement Alain Claeys (PS) et Jean-Pierre Abelin (UDI), en présence de la directrice adjointe de l’Agence régionale de Santé (ARS) ont officiellement annoncé ce mercredi la future fusion des deux centres hospitaliers.

Le but des GHT est d’assurer une « rationalisation des modes de gestion par une mise en commun de fonctions ou par des transferts d’activités entre établissements » (loi n°2016-41). Concrètement, cette rationalisation s’accompagne d’une aggravation des conditions de travail des personnels hospitaliers, qui sont déjà catastrophiques dans bon nombre d’établissements, ainsi que de difficultés supplémentaires dans l’accès aux soins des patients. Le GHT va notamment conduire les personnels à accepter une mobilité sur les établissements concernés, en fonction des décisions de la direction de l’établissement support. Les patients, eux, ne trouveront pas tous les services de soins dans leur hôpital de proximité, puisque ceux-ci vont être répartis entre les établissements, et devront donc soit se déplacer par leurs propres moyens pour aller à l’hôpital – pour une intervention courte – soit accepter d’aller d’un service à l’autre, c’est-à-dire d’un établissement à l’autre, en fonction des services nécessaires, dans le cadre d’une hospitalisation longue durée.

C’est donc la santé des patients et la santé des personnels de l’hôpital eux-mêmes qui est mise en danger, au nom d’une « économie de moyens » : à Poitiers, le déficit budgétaire tourne autour des 4 millions d’euros, que l’ARS compte bien réduire à grands coups d’économie et d’externalisation des fonctions « support ». Depuis un an, le CHU a par exemple décidé de faire payer le parking aux visiteurs qui viennent à l’hôpital.

Le GHT ouvre donc l’hôpital à la norme du capitalisme néo-libéral, où l’humain doit plier face aux exigences des gestionnaires et du budget, jusqu’à y laisser sa santé et peut-être sa vie.


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