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Offensive islamophobe

« Les musulmans doivent mourir » : un enfant de 6 ans tué de 26 coups de couteau aux États-Unis

Un enfant musulman de six ans a été tué de 26 coups de couteau ce dimanche 15 octobre, aux États-Unis, par un homme qui souhaitait cibler la communauté musulmane en réaction à l’offensive du Hamas contre Israël. Un drame qui illustre l’ampleur du climat de haine islamophobe entretenu dans les pays impérialistes.

Antoine Chantin

16 octobre 2023

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« Les musulmans doivent mourir » : un enfant de 6 ans tué de 26 coups de couteau aux États-Unis

Ce dimanche 15 octobre, en Illinois, aux États-Unis, un garçon de six ans et sa mère ont été les cibles d’un homme de 71 ans, qui souhaitait cibler la communauté musulmane en réaction à l’offensive militaire du Hamas, lancée le 7 octobre contre l’État d’Israël. Selon le bureau du sheriff du comté de Will, « les deux victimes de cette attaque brutale, ont été ciblées par le suspect en raison de leur appartenance à la religion musulmane et en raison du conflit en cours au Moyen-Orient, entre le Hamas et les Israéliens ».

L’homme, dont les victimes étaient les locataires, se serait d’abord attaqué à la mère de 32 ans, tentant de l’étrangler avant de lui asséner des coups de couteau, lui criant « les musulmans doivent mourir ! » Le septuagénaire s’en est alors prit à l’enfant de six ans, le frappant de 26 coups de couteaux à la poitrine, au torse et aux bras, pendant que sa mère s’était réfugiée dans sa salle de bains pour appeler les secours. Les deux victimes ont été transporté peu après dans un hôpital de la localité, où la mort de l’enfant a été déclaré. La mère du garçon y est toujours hospitalisée dans un état critique.

Selon le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), qui a tenu une conférence de presse dimanche soir, « la famille n’avait aucune raison de se douter de ce qui allait se passer ». En effet, selon les responsables de cet organisme, le propriétaire de la maison entretenait jusque-là de très bonnes relations avec la famille, apportant des cadeaux au jeune garçon et pour lequel il avait également construit une cabane. Selon le dirigeant du CAIR, Ahmed Rehab, ce crime trouve son explication dans l’actualité du conflit entre l’Israël et la Palestine, et ses répercussions politiques aux États-Unis, créant un véritable climat de haine à l’égard de la communauté musulmane. « Il (le garçon tué) a payé le prix de l’atmosphère de haine que nous observons ici aux États-Unis », affirmait dimanche soir Ahmed Rehab.

Ce crime n’est pourtant pas un acte isolé et s’inscrit dans une escalade de haine qui ne cesse de s’exacerber depuis le 7 octobre. Le 11 octobre, un jeune palestinien de 18 ans était ainsi attaqué à Brooklyn par trois hommes brandissant des drapeaux israéliens et proférant des insultes à l’encontre de la communauté palestinienne. Un climat de haine également présent en France, ou un sexagénaire musulman a été violemment agressé à coups de poings et au couteau par deux hommes au Cannet. Une agression « au mobile raciste évident » selon l’avocat de la victime, qui relate également que les agresseurs auraient également crié à l’homme « sale Arabe, je vais te découper en morceaux et t’envoyer à Jérusalem ! ».

Une offensive indissociable du climat instauré par les gouvernements impérialistes partout dans le monde, main dans la main avec l’extrême-droite. En France, tout soutien à la Palestine est ainsi criminalisé, à l’image des nombreuses interdictions de manifestations ou des menaces de dissolutions d’organisations politiques, et associé à une « apologie du terrorisme ». Un climat sur lequel surfe l’extrême-droite pour transformer la situation en Palestine en « guerre des civilisations », en s’en prenant ouvertement aux immigrés et aux musulmans.

La défense de la cause palestinienne et le soutien face à la répression de l’État d’Israël ne sont pas un crime et s’inscrivent dans une longue tradition de lutte pour le droit à l’auto-détermination des peuples colonisés. Face aux répressions menées par les États impérialistes contre ce soutien et face à la monté des haines racistes contre les communautés arabes et musulmanes, nous devons faire front et construire une mobilisation qui soit la plus large possible.


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