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Abattoir Sobeval

Le ministre de l’agriculture arrache le micro d’un journaliste après une question sur les abattoirs

Au salon de l'agriculture Didier Guillaume a été mis en difficulté par un journaliste à propos de la maltraitance animale dans l'abattoir Sobeval à Boulazac, en Dordogne.

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La bourgeoisie a décidément un problème avec la réalité des faits. Toute l’énergie qu’elle déploie paraît inéluctablement orientée vers le fait de dissimuler coûte que coûte la vérité, alors même qu’elle est prise le mensonge sur le bout de la langue.

C’est ainsi que le ministre de l’agriculture Didier Guillaume, une seconde après avoir arraché le micro des mains d’un journaliste de C-à-vous décidément frontal dans ses questions, déclare sous les yeux des caméras «  je vous ai pas arraché le micro... »

Nous sommes alors curieux d’apprendre quelles questions ont réussi ce mercredi 26 février, au salon de l’agriculture, l’exploit de « déborder le fan de rugby », selon Arthur Berdah du Figaro, et de libérer chez lui de tels instincts sportifs ?

Rien de moins que des questions à propos de son « double-langage », qu’il dénie naturellement. Depuis quelque temps en effet notre ministre se trouve englué dans la polémique de l’abattoir de veaux Sobeval de Boulazac et des révélations sur les traitements illégaux infligés aux animaux par souci de productivité.

Le jeudi 20 février dernier l’association L214 rend publiques des vidéos qui rendent évidentes la non-conformité des méthodes d’abattage Halal et Casher pour lesquelles Sobeval est habilité. On y voit des animaux non-étourdis égorgés, contre les règles donc qui stipulent qu’un tel traitement ne peut-être appliqué à une bête qui n’a pas été assommée préalablement.

Or nous savons désormais que le ministère était au courant de tels manquements à la réglementation et de telles pratiques ordinaires qui ne font aucun cas de la souffrance animale.

C’est depuis le ministère que par erreur sont envoyés les mails échangés en interne à l’association L214 qui communique régulièrement avec ce dernier. Cette erreur contient l’aveu de la part du ministère qu’ils étaient au courant des non-conformités (NC) : « J’ai fait la liste des NC indéniables, voire majeures relevées ! », d’après le courriel rendu public le 20 février.

Ils savaient, contrairement à ce que laissait entendre le ministère dans son communiqué officiel la semaine dernière. Tout comme la préfecture de Dordogne qui, face aux vidéos, refuse d’admettre les non-conformités, et Didier Guillaume d’affirmer que les faits et les images ne sont pas concluantes. Mais pour la classe dominante, tant que ses intérêts sont préservés, peu lui importe que les animaux soient torturés, que la terre entière brûle ou s’effondre.


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