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Violences policières

La chanteuse sud-africaine Pretty Yende interpellée brutalement à l’aéroport de Roissy

Ce mardi, Pretty Yende a fait l’objet de “vérifications d’usage” qui ont entraîné la rétention administrative de la chanteuse et un traitement d’une grande brutalité de la part de la police aux frontières.

Romy Devienne

23 juin 2021

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Crédits photo : AFP

J’ai décidé d’obtempérer et de faire ce qu’ils disaient sans essayer de me "défendre" légalement et ce sur le sol français, j’ai été déshabillé et fouillé comme un criminel et mis dans la cellule de rétention du terminal 2B du contrôle des douanes Charles de Gaulle, Paris.

Pretty Yende, une artiste lyrique sud-africaine, témoignait ce mardi dans une publication Instagram de l’expérience raciste dont elle a été victime le jour même, à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Alors qu’elle venait se produire au théâtre des Champs-Elysées, l’artiste a subi un contrôle de la PAF, police aux frontières. "Toutes ses affaires" lui on été confisquées, dont son "téléphone portable". "Il faisait froid là-dedans, il n’y avait pas de lumière au début (...) et ils m’y ont laissée seule avec une ligne fixe."

Contactée par Le Parisien, elle affirme que sa rétention aurait duré près de trois heures durant lesquelles elle s’est “sentie dépouillée de [sa] dignité humaine et de respect”. Chez France Info elle affirme que les policiers "ont fait des commentaires racistes. Et tout ce calvaire a été très désagréable et effrayant"

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Une publication partagée par P R E T T Y Y E N D E (@pretty_yende_official)

En effet, elle aurait été déshabillée et fouillée, puis aurait eu affaire à des policiers refusant de s’exprimer en anglais, employant un ton “cassant et condescendant”, se sentant ainsi considérée comme une criminelle. Évidemment la police, contactée par l’AFP a contesté la version de Pretty Yende et a assuré qu’il n’y a “pas eu d’incident”, l’artiste a tout de même déclaré avoir été dépossédée de ces effets personnels, et conduite en cellule de rétention.

Alors qu’elle a immédiatement dénoncé ce contrôle comme étant complètement arbitraire quant à sa couleur de peau, une source de l’aéroport a annoncé qu’il s’agissait seulement de “vérifications d’usage”, tentant de le légitimer parce qu’elle n’avait pas de visa l’autorisant à entrer sur le territoire français.
Face à la remise en cause de chacune de ses paroles et à la justification de la police à propos du visa, Pretty Yende a écrit en fin de journée une autre publication pour confirmer qu’elle était bel et bien en règle et qu’il s’agissait donc bien d’un contrôle raciste
Dans sa publication, elle rappelle “les mauvais traitements, la discrimination raciale scandaleuse, la torture psychologique et les commentaires raciaux très offensants” dont sont victimes les personnes racisées, particulièrement de la part d’agents d’une police profondément raciste.


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