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Renault Flins en grève contre les menaces de licenciement

Ce jeudi vers 21 heures, la quasi-totalité de l’équipe de nuit de Renault Flins s'est mise en grève contre les menaces de suppression d’emplois dans leur usine, suite aux annonces de la direction fin mai.

Carla Biguliak

12 juin 2020

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Crédit-photo : Thomas Samson AFP

Quinze jours après les annonces de la direction de Renault, lorsqu’ils ont annoncé la suppression de 15 000 emplois dans le monde et de 4 600 en France, une centaine de travailleurs de Renault Flins (Yvelines) se sont mis en grève, ont débattu entre eux le plan d’action à suivre et ont attendu les travailleurs de l’équipe du matin pour préparer ensemble une action de masse le 17 juin sur le parking de l’usine.

En effet, la situation dans ce site est alarmante, puisque ces annonces ont également précisé que plus aucun véhicule ne sera fabriqué à Flins, et bien qu’il y ait un discours qui cherche à calmer les eaux en évoquant la possibilité d’une autre activité sur le site, notamment la possibilité de "reconditionnement industriel de véhicules", pour de nombreux travailleurs arrêter la fabrication de véhicules signifie tout simplement fermer l’usine, comme l’a souligné le représentant de la CGT déclarant que “ne plus fabriquer de voiture à l’usine de Flins, c’est fermer l’usine”.

Après l'équipe de nuit qui a massivement débrayé, le relais a été pris par l'équipe du matin. Nous étions une centaine...

Publiée par Ali Kaya sur Vendredi 12 juin 2020

Ce sont plusieurs usines de Renault qui sont menacées, et face à ces attaques brutales contre notre classe, des actions ont été organisées dans des différentes usines, même si elles étaient totalement indépendantes les unes des autres. Cela a été le cas à Maubeuge, où 8000 travailleurs se sont mis en grève à la fin mai pour défendre l’usine. Début juin c’étaient les ouvriers de l’usine de Choisy-le-Roi qui se sont mis en grève et ont manifesté pour défendre leurs emplois.

Tout petit recul est une défaite pour toute notre classe car il ouvre la voie à de nouvelles attaques contre nos conditions de travail. Cette attaque n’est qu’un bref aperçu de ce que les gouvernements et les employeurs préparent pour cette crise, et si nous le voyons d’abord dans les licenciements et les fermetures d’usines de l’industrie automobile (dont dépendent de nombreux emplois indirects), cela touchera rapidement tous les secteurs à l’échelle internationale. Face à cela, l’objectif auquel nous devons aspirer est de rompre avec la dynamique de lutte usine par usine encouragée par les bureaucraties syndicales, comme s’il s’agissait d’affaires sans rapport entre elles.

Face à un patronat bien organisé, la seule réponse possible pour gagner est de coordonner la lutte de tous les travailleurs des différentes usines Renault en France, mais aussi dans une perspective internationale, comme le font les camarades de Nissan en l’Espagne, et que la crise soit payée par ceux qui l’ont générée.


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