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Casse sociale

Citigroup annonce un carnage social avec 20 000 suppressions de postes

La troisième banque américaine Citigroup a annoncé vendredi 12 janvier la suppression de 20 000 emplois. Un plan de licenciement massif qui s'inscrit dans un contexte plus général de casse sociale dans le secteur bancaire en 2023. Une dynamique qui menace de s’approfondir.

Rafael Cherfy

17 janvier

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Citigroup annonce un carnage social avec 20 000 suppressions de postes

Crédits photo : mattbuck

Citigroup, mastodonte de la finance américaine considérée comme la seizième entreprise mondial d’après le classement Forbes Global 2000 de 2021, s’apprête à licencier des dizaines de milliers de salariés. En effet, le groupe a annoncé le 12 janvier, 20 000 suppressions d’emplois dans les deux prochaines années. La multinationale qui compte actuellement plus de 200 000 salariés dans le monde, compte ainsi mettre à la porte 10 % de ses effectifs.

La direction justifie cette casse sociale massive par la mauvaise performance au quatrième trimestre 2023 qui enregistre une perte de 1,8 milliard de dollars. Sur cette base, le géant de la finance prévoit d’économiser 2,5 milliards de dollars par la réduction drastique de ses effectifs. Ainsi, les salariés du géant financier sont les premiers à payer les conséquences de la gestion des entreprises financière et de la santé économique du secteur.

La casse sociale à l’œuvre chez Citigroup s’inscrit dans un contexte plus générale d’un secteur bancaire qui a massivement licencié en 2023. En effet, d’après le Financial Times, 61 905 emplois ont été supprimés en 2023 par les vingt plus grandes banques mondiales. Un chiffre à mettre en perspective avec les 140 000 emplois supprimés par ces mêmes banques lors de la crise financière mondiale de 2007-2008. Ainsi, 2023 constitue la pire année concernant les suppressions d’emplois dans le secteur bancaire depuis la crise financière de 2008.

Une dynamique qui menace de s’approfondir dans les prochains mois et années. En effet, comme l’affirme Lee Thacker, propriétaire du cabinet de chasseurs de têtes Silvermine Partners, dans le Financial Times : « Il n’y a pas de stabilité, pas d’investissement, pas de croissance dans la plupart des banques - et il est probable qu’il y ait davantage de suppressions d’emplois » avant de pointer les « très beaux cadeaux qui sont envoyés aux patrons en ce moment ».

Face à un contexte économique ou l’instabilité prédomine, les capitalistes font payer les conséquences en premier lieu aux travailleurs. Face à des banques qui spéculent sur notre dos et licencient par milliers, seule l’interdiction des licenciements et l’expropriation des banques sans indemnités peut assurer la défense des intérêts de travailleurs.


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