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Coup d’état institutionnel

Brésil. Lula obligé d’abandonner la course à la présidentielle, Fernando Haddad le remplace

L’armée et le pouvoir judiciaire comptent plus que les votes des Brésiliens. Dans la continuité du coup institutionnel contre Dilma Rousseff, l’ancien président du Brésil, Luiz Inácio Lula de Silva, s’est vu forcé de mettre fin à la bataille juridique pour obtenir le droit de se présenter à l’élection présidentielle. Son colistier, Fernando Haddad, ancien maire de Sao Paulo, prend sa place.

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Le coup d’Etat institutionnel mené par la droite, le pouvoir judiciaire et le toujours incontournable secours de l’armée vient de gagner une nouvelle manche. En effet, ils ont réussi à barrer la route aux présidentielles à l’ancien président du Brésil, Lula. Ce mardi 11 septembre le Partido de los trabajadores (PT) annonçait que Lula, emprisonné depuis le mois d’avril, a été remplacé à la course à la présidentielle par son colistier et ancien maire de Sao Paulo, Fernando Haddad.

Tel que l’avait averti le Tribunal Supérieur Électoral (TSE), un des organes du « parti judiciaire » en tête du coup institutionnel, le PT devait présenter un nouveau candidat ce mardi pour remplacer l’ex-président Lula, toujours condamné à douze ans de prison. Les juges du TSE, infatigables dans leur but de barrer la route aux présidentielles à l’ancien président du Brésil, se sont même réunis à huis clos pour définir comment le PT pouvait utiliser son temps d’antenne à la télévision pour les élections. Si jamais Lula était maintenu par le PT, seul son colistier Haddad aurait pu s’exprimer. En revanche si le PT décidait de retirer la candidature de Lula, celui-ci pourrait avoir 25% du temps d’antenne réservé au PT afin de soutenir Haddad. Une résolution qui montre clairement l’engagement du pouvoir judiciaire pour faire barrage à Lula, qui selon un dernier sondage se trouvait en tête des intentions de vote avec 37% de soutien (alors que l’ensemble des autres candidats en récolte que 39% de soutiens).

Par ailleurs, le chef de l’armée brésilienne, le général Eduardo Villas Boas avait déclaré récemment que l’armée considérait comme une "atteinte à la souveraineté " le droit de Lula de participer aux élections et que, en cas de candidature de l’ancien président, l’armé devrait agir en conséquence. Ces déclarations ne laissaient aucun doute sur le rôle auxiliaire de l’armée dans le coup institutionnel qui a commencé avec la destitution de Dilma Rousseff et qui continue avec l’escalade de l’autoritarisme judiciaire pour que les élections soient complètement encadrées.

Si la bourgeoisie, représentée par la droite et la parti judiciaire, déploie d’une manière si décomplexée ses mécanismes coercitifs ; la magistrature et l’armée ouvertement main dans la main ; contre un personnage comme Lula - toujours habile à la conciliation avec la bourgeoisie et la droite – elle n’hésitera pas à s’attaquer encore plus violemment aux travailleurs, à la gauche et aux syndicats si ces derniers osent contester sa domination.


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