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La Izquierda Diario
2 de novembre de 2017 Twitter Faceboock

Le pillage continue…
Comment la BCE de l’UE a gagné 7.8 milliards d’euros sur le dos du peuple grec

Entre 2010 et 2016 les banques centrales de la zone euro ont gagné 7.8 milliards d’euros. La politique néolibérale de Syriza a saigné le peuple grec au service de l’Union Européenne.

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Crédits photo : Louisa Gouliamaki, AFP / Une frise murale à Athènes représentant le poids de la dette grecque

Le 10 octobre dernier Mario Draghi, président de la banque centrale Européenne, a révélé ce qui jusqu’à aujourd’hui n’était que Vox Populi mais dont on ne connaissait pas exactement les chiffres. Les banques centrales des pays membres de la zone euro ont obtenu 7.8 milliards de bénéfices avec la dette grecque.

Dans une lettre de Mario Draghi dirigée à l’eurodéputé grec Nikolaos Chountis il fut révélé que les différents états membres de la zone euro on amplement bénéficié de la dette grecque pendant la période 2012 à 2016 tant politiquement qu’économiquement.

Le paiement de la dette grecque a bénéficié aux banques privées européennes

Eric Toussaint raconte dans le journal Público toute cette opération de manière détaillée, mais nous allons seulement commenter quelques uns des éléments principaux qui y ont été mentionnés. De cette manière nous nous ferons une idée générale des conséquences de la politique néolibérale des différents gouvernements grecs, et aussi du gouvernement de Alexis Tsipras qui s’est présenté comme le gouvernement « anti ajustement » et qui est maintenant est le gouvernement « pro ajustement » favori de la Troika.

Draghi dit dans sa lettre destiné à l’eurodéputé que cela concerne seulement « les états membres de la zone euro », et non la banque centrale européenne ni les banques centrales nationales. Ce sont des mots cyniques quand on sait que c’est la BCE qui a articulé ce montage financier.

Entre 2010 et 2012 la BCE a achète des titres grecs faisant part du programme Securities Market Progomme (SMP). Toussaint ajoute qu’en plus des bénéfices obtenus par les titres il aurait les bénéfices du à l’achat des nommés Agreement on Net Financial Assets (ANFA).

Plus encore, 14 pays ont concédé des prêts Bilatéraux à la Grèce en 2010 avec des intérêts proches de 5% en réalisant d’importants bénéfices avec ceux-ci. De cette manière l’Allemagne à obtenu plus de 1.3 milliards d’euros d’intérêts.

L’ingénierie financière de la BCE, au service des principales banques de l’UE essayait d’empêcher la faillite des banques due à leurs exposition à la crise et en particulier au capitaux financier en Grèce. Pendant que la BCE avec l’application du Quantitative Easing (QE) a acheté des titres allemands pour 400 milliards d’euros, elle a aussi acheté des titres grecs qui on apporté 7,8 milliards d’euros de bénéfice.

Le paiement de la dette par Syriza génère des bénéfices aux banques

Dans ce bourbier d’opérations et de concepts financiers complexes nous devons contextualiser. De 2010 à 2015 ce sont les pires années de la crise économique mondiale, l’UE se retrouve en « Danger d’effondrement » et on expérimente à chaque fois une politique de plus en plus conflictuelle. Et c’est dans ce cadre que la BCE, à l’aide de ces opérations, cherche à socialiser les bénéfices pour les banques, pendant qu’elle socialise les pertes pour le peuple travailleur pour éviter la chute du système financier des principaux États européens comme l’Allemagne.

Dans ce contexte Syriza arrive au pouvoir fin 2015 avec la promesse de terminer avec les « mémorandum » c’est-à-dire, les plans d’austérité signés par ses prédécesseurs le PASOK et Nouvelle Démocratie avec les créanciers représentés par la « la troika » (l’UE, le FMI, la BCE) sous la direction de l’impérialisme allemand.
L’application de ces plans durant ces 5 dernières années a laissé dans la ruine le peuple grec, avec un chômage 27% (et plus de 60% chez les jeunes) pour payer une dette qui atteint quasiment 180% du PIB et éviter une crise bancaire et de l’euro.
L’illusion à peut duré1, pas plus de cinq mois. Malgré le triomphe du NON au référendum du 5 juillet, le premier ministre grec Alexis Tsipras, a capitulé face aux exigences de la « troika » en acceptant le chantage d’un brutal programme d’ajustements en échange d’un nouveau sauvetage. En clair, la saignée de Tsipras au service des grands capitaliste de l’UE est désormais chiffrée, et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.

 
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