Ce vendredi premier septembre, en parallèle d’importantes manifestations qui auront lieu en Argentine, un rassemblement a été appelé devant l’ambassade d’Argentine à 19h à Paris, pour exiger la réapparition, sain et sauf, de Santiago Maldonado, disparu il y a un mois, lors d’une brutale répression par la gendarmerie en Argentine.
Cette semaine, le procureur en charge de l’affaire, Silvina Avila, a rendu un rapport qui, de manière incroyable, demande à la communauté Mapuche de s’expliquer sur les raisons de la disparition forcée de Santiago Maldonado. Or, c’est clairement l’état et les forces de répression, dont la gendarmerie, qui en sont responsables et qui doivent expliquer ce qui s’est passé, et surtout nous dire où est Santiago. Après la publication de ce rapport, Myriam Bregman, candidate du Front de Gauche et des travailleurs pour le PTS, Alejandrina Barry et Victoria Moyano Artigas, toutes les deux filles des militants disparus pendant la dernière dictature militaire en Argentine, et toutes membres du CeProDH (Centre de professionnels pour les droits de l’homme, qui regroupe des avocats et militants du PTS et sympathisants), ont dénoncé cette opération inacceptable qui cherche à criminaliser la communauté Mapuche au lieu de pointer la responsabilité des forces de répression et des ministres du gouvernement Macri. Les représentants des forces de répression, ainsi que le gouvernement à travers ses différents porte-paroles et ministres, persistent à dire qu’il n’y a aucune image ou vidéo de l’opération où Santiago a été arrêté par la gendarmerie.
Cette tentative de criminalisation est d’autant plus visible et scandaleuse qu’il y a actuellement plus de quarante des membres de la communauté Mapuche qui sont inculpés dans le cadre des mobilisations. Cet acharnement de la part de l’état et du gouvernement doit cesser.
A Paris aussi, on exige la réapparition, sain et sauf, de Santiago Maldonado
Ce vendredi 1er septembre, de nombreuses manifestations auront lieu dans plusieurs pays à travers le monde, tels qu’au Mexique et au Pérou, pour exiger que Santiago Maldonado réapparaisse, sain et sauf. Ces mobilisations viennent s’ajouter à celles qui ont déjà été organisées dans d’autres endroits, comme à Madrid et à Barcelone.
De son côté, Philippe Poutou, ancien candidat à l’élection présidentielle pour le Nouveau Parti Anticapitaliste et ouvrier et militant CGT à l’usine de Ford Blanquefort en Gironde, a déjà manifesté son soutien à la lutte pour la réapparition de Santiago.
A Paris, un rassemblement devant l’ambassade d’Argentine est appelé ce vendredi soir et une lettre sera déposée pour interpeller le chancelier, Jorge Faurie, et à travers lui le gouvernement argentin, responsable de la disparition de Santiago. La pétition en ligne peut être signée ici, et elle sera remise à l’ambassade lors du rassemblement. La mobilisation doit continuer et s’amplifier jusqu’à ce que Santiago réapparaisse, sain et sauf, et que les responsables soient punis.