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La Izquierda Diario
4 de juillet de 2017 Twitter Faceboock

#JusticeDeClasse
Pendant que Fillon, Le Pen, Ferrand courent toujours, Poutou est condamné pour des jets de confettis
Manon Véret

Comme Philippe Poutou le disait lors de sa campagne aux présidentielles 2017, il n’existe pas d’immunité ouvrière. En voici un énième exemple, qui montre une fois de plus de quel côté se trouve la justice.

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Les faits remontent à 2012 et 2014. Par deux fois, des ouvriers de Ford Blanquefort ont collé des autocollants, jeté des confettis et sont montés sur des voitures lors de manifestations contre la suppression des emplois sur le site de Blanquefort, aux Salon de l’automobile de Paris. La justice a donné raison à la direction de Ford Europe, qui a déposé plainte pour « dégradations en réunion » contre Phillipe Poutou et trois de ses collègues. Résultat : Philippe Poutou est condamné à 431 euros d’amende, les trois autres ouvriers à 231 euros, et tous écopent d’une inscription au casier judiciaire.

« Ça n’a rien d’anecdotique. En plus, par rapport aux autres collègues, j’ai pris 200 euros de plus sans justification supplémentaire. Ils m’ont sans doute pris pour le meneur, » a déclaré l’ex-candidat à la présidentielle à Rue89 Bordeaux. En effet, cette condamnation est loin d’être anecdotique : non seulement connu pour son combat contre la suppression de postes à Ford Blanquefort, avoir été candidat NPA aux présidentielles à deux reprises, Philippe Poutou est le candidat qui a dénoncé les multiples affaires en cours des candidats face à lui, qui a répondu à Marine Le Pen que l’immunité ouvrière n’existait pas face à l’immunité parlementaire. Dans ce contexte, Poutou est devenu une cible de choix pour cette justice de classe et la classe dominante qu’elle sert.

Tandis que la justice traine pour trancher les affaires scandaleuses des Fillon, Le Pen, Sarkozy, Ferrand et compagnie, la condamnation de Philippe Poutou et ses collègues vient de tomber ce 1er juillet. Et ce pour des faits qui ne sont guère plus qu’un prétexte. Sur les quatre ouvriers condamnés, trois syndiqués à la CGT (dont Poutou) vont faire appel à cette décision. Mais à quel prix ? Bien souvent, les procédures d’appel sont longues et pénibles, et débouchent rarement sur un gain de cause. Contrairement à d’autres, les « affaires » de Poutou auront vite été traitées.

 
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